Depuis quelques jours, le bouclage des véhicules a débuté sur toute l’étendue de la ville de Bukavu. Une situation qui rend le transport en commun pénible et qui oblige la population à trotter. Certes qu’il est de leur droit, ces services capables de recouvrir les taxes voiries, de faire un bouclage et aux responsables de véhicules, transport en commun privé de s’acquitter de ce devoir citoyen, entant que responsables soucieux de contribuer au développement du pays, la question qui demeure dans l’opinion , cependant, est celle de savoir pourquoi bon nombre de véhicules ne disposent-ils pas de certificat d’assurance et des vignettes, documents à la base de ce bouclage.
Depuis le 22 Aout 2018, les semaines deviennent de plus en plus sombres pour les passagers des différents tronçons de la ville de Bukavu. Une situation occasionnée du fait que plusieurs chauffeurs ont garé leurs véhicules pour éviter de subir la force de la loi.
Devant cette carence, les passagers se sont retrouvés aux arrêts de bus attendant en vain un éventuel bus ou taxi-bus. Découragés, nombreux se rendent à pieds à leurs destinations.
Les rares chauffeurs qui travaillent, sautent sur l’occasion pour sectionner les trajets. Certains ont augmenté la course du trajet de 300 à 1 000Fc. C’est le cas, par exemple, de la ligne Place de l’indépendance-commune de Bagira.
Interrogés, les propriétaires de véhicules et leurs chauffeurs reconnaissent que c’est un devoir patriotique pour tout citoyen, digne de ce nom, de se mettre en règle vis-à-vis de la loi du pays. Mais ils se disent découragés par le comportement de ceux-là censés faire appliquer la loi. Ils évoquent, notamment les tracasseries policières sur la voie publique.
« Pouvez-vous imaginer notre peine lorsqu’ après être en possession de tous les documents exigés, les agents de la police de circulation routière (PCR) nous exigent de payer à chaque carrefour une certaine somme d’argent (système massage). A quoi sert alors l’achat des documents ? Voilà ce qui décourage», se sont-ils plaints.
Les habitants de la ville de Bukavu piétons, quant à eux, ne savent à quel saint se vouer, dans une ville où l’Etat ne dispose pas de moyen de transport en commun, pour satisfaire la demande.
Si cette situation persiste, elle va certainement entraîner des désagréments sur l’ensemble de la ville. Un climat de mésentente se dessine à l’horizon entre employeurs et employés dans plusieurs entreprises pour les arrivées tardives au travail.
Il importe aux autorités de trouver des voies et moyens pour amener les propriétaires de véhicules à s’acquitter de leurs devoirs civiques, sans toutefois causer des préjudices à l’ensemble de la population de la capitale.
A noter que le président de l’Association des Chauffeurs du Congo avait plaidé en faveur des chauffeurs pour obtenir deux semaines pour qu’ils soient en ordre avec les exigences du ministère de tutelle.
Par MWEMA Joseph