Sud-Kivu : Le marché informel des médicaments un véritable problème de santé publique !

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Depuis un certain temps le réseau informel de médicament, dit « parallèle » a connu un essor considérable en RDC  malgré l’existence d’une législation qui précise  que le monopole du pharmacien dans le domaine médical, réactif de laboratoire, et des consommations médicaux lui est réservé. Au fil des années, le circuit de la distribution s’est développé de manière diffuse dans toutes les grandes villes et les villages où se sont installés de véritables grossistes, à partir duquel s’est ramifié un véritable réseau d’une multitude des vendeurs des rues, issues de toutes le catégories de la population. C’est ainsi que votre magazine a effectué une enquête pour s’enquérir de cette situation devenu quasiment un épiphénomène dans la ville de Bukavu en particulier et dans  toute la province du Sud-Kivu en générale.

L’automédication moderne est une pratique très courante dans la ville de Bukavu et constitue le premier mode de recours aux soins que pratiquent la population en cas de fièvres, diarrhée ou toutes autres maladies bénigne ou  pour  soulager les bobos de santé de tous.

Les médicaments utilisés sont toujours disponible dans les pharmacies mais ils sont les plus souvent achetés au moment de l’épisode morbide hors du cadre formel, du système pharmaceutique. Ces ventes s’effectuent dans la quasi-totalité de tous les marchés, les boutiques ou auprès de marchands ambulants.

À Bukavu s’est devenue presque une habitude de croisé dans la rue des personnes avec des médicaments dans les mains à la recherche des clients potentiels ou avérés. Ces vendeurs qui sont de véritables marketeurs de la santé, prennent d’assaut chaque jours des véhicules des transport en commun, bureau étatique et non étatiques et généralement de portes à portes pour vanter les mérites de leurs produit médicinaux, du simple fièvre, en passant par des pathologies comme l’asthme, le diabète ou encore les pannes sexuel tout y passe à bon escient.

En RDC, la vente des produit médicaux est soumis à une autorisation préalable des autorités sanitaire, une exigence à laquelle se plient les professionnels du secteur de la santé mais à la quelle se soustraient les marchands ambulants.

La question que d’aucun se demande, est de savoir  pourquoi la population fait recours à des marchands ambulants au détriment de pharmacie, dûment connue ?

Pour  l’infirmier Safari Déogratias que nous avons croisé dans une des pharmacies dans les rue des Bukavu, c’est le faible pouvoir d’achat de la population qui a favorisé drastiquement à leur émergence.

Bien que  le marché parallèle de médicaments est en vogue et s’est incrusté dans le vécu quotidien de la population, toutefois ce marché est remis en  cause pour des raisons sanitaire, à cause de la contrefaçon qui y circulent, des mauvaises conditions de conservation et des conseils inadaptés que prodiguent ces acteurs de la vente  comme le témoigne l’infirmier safari Déogracias :

« on assiste a toutes formes de charlatanisme, ou les médicaments pullulent de je ne sais où et qui circulent dans les mains des individus, non qualifiés  durant toutes la journée en étant exposés à toutes sortes des parasite comme le soleil, la pluie ou une mauvaise conservation et tout cela contribue au développement des chimiorésistances des agent microbiens, à diverses classes des médicaments (antibiotiques, antifongiques, anti malariques».

Même son de cloche pour Dorcas Kusinza également infirmière pharmacienne et détentrice d’une pharmacie à Nyawera : « personnellement, je condamne ces pratiques qui se déroulent dans toute illégalité et il est de la responsabilité des Bukaviens de comprendre qu’il ne faut pas jouer avec la santé en achetant auprès des charlatans et vendeurs ambulants ».

Interrogés par votre magazine, les avis de la population sont partagés à l’instar de maman Julienne Namegabe vendeuse des médicaments au marché centrale de Kadutu  depuis plus de15ans qui se justifie dans ce sens : « tous nos produit se trouvent également en pharmacie, cela prouve en suffisance que nous ne vendons pas des produit dangereux pour les usagers et si notre présence au marché posaient problèmes les autorités nous auraient interpellés ».

De leurs côtes les différents clients, se laissent parfois séduire par le pouvoir oratoire de ces vendeurs surtout que le même produit se retrouve dans les pharmacies et le prix sont abordables comme le témoigne Joseph un habitat croisé en plein achat des médicaments au marché centrale de Kadutu : « je suis satisfait par ces médicaments après les avoir consommés  car ils soulagent également les douleurs ou le  maux ».

Contacté à ce sujet, les autorités régulatrices du secteur se sont abstenues de tous commentaire.

En somme, bien que ces marchés constituent des risques sanitaires, il est primordial lors de la définition nationale des politiques de santé par les autorités politico-administratives de réfléchir aux atouts de cette offre des soins populaire car ces marchés présentent des nombreux avantages, tant au niveau économique que culturel et sociaux et s’adapte au mode de vie des populations.

Par Fulgence RUKATA

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