RDC: Félix-Tshisekedi devient impopulaire après son choix de 1er ministre !

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Alors qu’il gagnait déjà dans le sondage suite à sa volonté de démocratiser la scène politique congolaise, en libérant les prisonniers politiques mis en prison sous Joseph Kabila son prédécesseur, des exilés politiques dont Moise Katumbi se sont vus, remis dans leurs droits et Katumbi décida de mettre fin à son exile de 3 ans en Europe. Bien d’autres acteurs politiques se préparent ou sont entrés de regagner le pays et cela était un bon signe de bonne volonté du nouveau Président Congolais Félix-Antionne Tshiseledi Tshilombo. Le peuple l’a salué unanimement !

Il a pris beaucoup de temps avant de nommer le premier ministre, investit depuis le 24 janvier 2019, c’est ce Lundi 20 mai 2019, soit près de 4 mois après que la présidence de la République a annoncé, la décision nommant le cadre du PPRD, parti de Joseph Kabila comme premier ministre, en la personne de Sylvestre ILUNGA.

Félix Tshisekedi n’a même pas fait recourt au pouvoir que la constitution lui garantie dans cette démarche :

  • Des pourparlers ont été initiés pour cette démarche, sans suivre la procédure constitutionnelle qui demande que cela soit mené par un informateur qui identifie la majorité parlementaire. Cfr Article 78 de la constitution alinea 2
  • Le FCC plate forme électoral ne représente pas un regroupement politique qui aurait obtenu la majorité parlementaire pour justifier la non désignation d’un informateur qui identifierait cette majorité. Pour preuve en 2011 Joseph Kabila avec la MP, plate forme électorale comme le FCC aujourd’hui avait obtenu la majorité des députés mais n’étant pas un regroupement politique reconnu juridiquement à l’époque, Charles Mwando Nsima a été désigné informateur et en suite Kabila désigna Matata Ponyo Augustin.

Cela renforce l’argument du ‘’deal’’ (selon l’opposition Lamuka) entre Kabila et Tshisekedi qui se seraient mis d’accord pour tricher et gérer le pays selon les termes de leur accord FCC-CACH.

La majorité parlementaire aujourd’hui sans doute est composée de CACH et FCC, constitutionnellement Félix Tshisekedi avait la voie libre de designer une personne de son choix et de autrement-dit quelqu’un de l’UDPS son parti ou de l’UNC de Vital Kamerhe son seul allié politique qui a  été le premier à renoncer à sa propre candidature pour former un seul ticket avec Tshisekedi, l’UNC et l’UDPS ont un destin commun pour assurer leur avenir politique durant ce mandat.

Pourquoi Tshisekedi n’a pas usé de ces prérogatives que lui accorde la constitution ?

Un premier ministre n’a pas des comptes à rendre au peuple, mais le Président de la République est celui qui est élu par le peuple pour mettre en exécution son programme de gouvernance. La volonté constitutionnelle de la RDC a pour besoin de cohésion voulu que le premier ministre soit celui qui exécute le programme du Président de la République, ce qui sous-entend que la personnalité à designer à ce poste doit être un proche, et dépendant du président de la République. Pour le cas de Sylvestre Ilunga, il a été désigné non pas parce cela dépendait de Félix Tshisekedi, mais de Joseph KABILA l’autorité morale du FCC à qui d’ailleurs le nouveau premier ministre n’a pas hésité de rendre hommage, juste après sa nomination.

Violation  tacite de la constitution :

Nulle part la constitution ou les lois de la république ne prévoient pas qu’une personnalité politique, sous prétexte d’autorité morale ou chef de file d’un camp politique ait le privilège de proposer des noms pour l’élection ou la désignation de quelqu’un à un poste de responsabilité publique.

Kabila tient le pays en main comme un patrimoine privé :

Le PPRD son parti va diriger deux grandes institutions principales du Pays : l’Assemblée Nationale, avec Jeanine MABUNDA imposé par Kabila, le gouvernement avec Sylvestre ILUNGA imposé par lui et on ne sait pas si lui-même ne sera pas président du Senat, étant déjà sénateur à vie.

Les mouvements et associations de la société civile, regrettent cette nomination du chef du gouvernement dont le parcours politique n’a pas été agréable, avec son dernier passage à la société nationale de chemin des fers, une institution dont les agents réclameraient 150 mois d’arriérés de salaires, il les a trouvé et n’a rien changer à part augmenter aussi d’autres jusqu’à sa nomination comme premier ministre.

Y a t-il encore d’espoir du changement avec Tshisekedi ?

Difficile de l’entrevoir au clair, il vient de rater l’occasion que la constitution lui garantissait de créer l’équilibre du pouvoir avec ses nouveaux alliés étant tous de la majorité présidentielle, s’il essaie de mener ses actions de gouvernance en dehors du gouvernement, avec son cabinet de travail, sous forme d’un gouvernement parallèle, ça sera une violation constitutionnelle qui lui coûterait même une destitution actionnée par le parlement, comme l’a d’ailleurs récemment ouvertement, déclarée Jeanine Mabunda, la présidente de l’Assemblée Nationale sur les antennes de la RFI.

Néanmoins. Félix Tshisekedi peut mieux faire s’il  arrive à diviser le FCC et créer sa propre majorité au cours de ce mandat pour s’affranchir des accords conclus avec son allié de taille Joseph Kabila, qui très avisé, risque de ne plus lui offrir des nouveaux cadeaux et occasions de le faire en ayant déjà le contrôle du parlement et du gouvernement.

Il peut toutefois mettre fin aux fonctions du premier ministre, quand il le voudra selon l’article 78 alinéa 1er  de la constitution, peut être grâce à cette disposition Sylvestre Ilunga pourra coopérer pour la bonne marche du programme de gouvernance de Tshisekedi.

Editorial de Christian Joseph Musenge

 

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