La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) annonce le report des élections directes dans les villes de Beni, Butembo et Yumbi (Maindombe) pour le mois de Mars 2019, selon un calendrier réaménagé rendu public ce 26 décembre 2018. Une période de scène car le président élu aux scrutins de ce 30 décembre va prêter serment le 18 Janvier 2019. Plus d’un observateur se demande, à quoi serviront les voix de ces circonscriptions électorales alors que le président sera déjà en exercice ?
Pour la Nouvelle Dynamique de la Société Civile du Sud-Kivu (NDSCI), Corneil Nangaa doit expliquer à la nation sa gymnastique irrationnelle et à haut risque pour la paix et la stabilité.
Cette organisation citoyenne s’interroge « comment plus d’un millions de congolais devront encore se prononcer en mars ? Quand on sait bien que dans une élection à un tour, chaque voix de chaque électeur compte ?
Par ailleurs, d’autres acteurs citoyens estiment que si une partie de la République Démocratique du Congo ne vote pas, c’est-à-dire qu’il sera difficile de proclamer les résultats des élections avant Mars 2019. Et donc, un autre glissement pourrait peut être pointé à l’horizon.
Egalement, ils ajoutent que, ce report pourrait impacter négativement les résultats pour les législatives, étant donné que la répartition des sièges dans les assemblés s’applique sur base des résultats à l’échelle national. Ainsi donc, au total 15 députés nationaux et 14 députés provinciaux ne seront pas connus avant mars 2019.
A noter que 82 378 électeurs pour la ville de Beni, 670 816 pour le territoire de Beni, 328 136 électeurs pour la ville de Butembo et 66 270 pour le territoire de Yumbi dans le Mai-Ndombe ne vont pas exercer leur droit de vote le 30 décembre 2018.
Par Isaac Musharhamina