Bukavu : L’exécution de l’hymne national, un casse-tête lors des cérémonies officielles !

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Depuis le 17 mai 1997, la République du Zaïre redevenait République Démocratique du Congo. Ce changement a aussi impliqué celui de l’hymne national, de la zaïroise pour revenir au débout congolais. Malheureusement, à Bukavu, lors de l’exécution du « débout congolais », l’hymne national de la RDC, certaines personnes bavardent ou refusent de le chanter. Pourtant c’est un symbole fort de l’unité de la nation et du patriotisme. La négligence, l’ignorance et le découragement de certains congolais expliquent ce manque de civisme.

Dans toutes les villes et autres entités de la RDC le drapeau national est partout : dans toutes les concessions scolaires et les enceintes de l’administration publique. Tous les jours, lorsqu’on hisse le drapeau l’hymne national est exécuté. Si vous observer avec attention ceux qui exécutent cet hymne vous risquez d’exploser de rire. Certains s’arrêtent et prennent une position fixe pour saluer le drapeau mais ne chantent pas toujours les paroles de l’hymne national.

Le constat est là ! Beaucoup de congolais, surtout ceux de la ville de Bukavu ne peuvent chanter individuellement l’hymne national. Certains, lorsqu’ils sont interrogés, vous répondent que c’est une musique et rien de plus.

Pour certains observateurs de la vie sociale de la ville de Bukavu, «Oublier le débout congolais, c’est oublier que la RDC existe ». Pour eux, « le débout congolais » incarne l’unité de l’âme congolaise. D’ajouter que les paroles de l’hymne national renforcent tous les congolais. Elles mettent un accent sur l’unité, la cohésion et la fierté nationale.

Pour d’autres, la cause à  tous cela, c’est parce que ceux qui sont chargés d’inculquer cette tradition de l’hymne national dans les cœurs de la nouvelle génération ont complètement relâché. Ils se souviennent que quand ils étaient à l’école primaire dans les années 60, l’hymne national était enseigné tout le temps, mot par mot, et l’objectif visé.

Pour pallier à cela, plusieurs autorités locales ont trouvé une alternative lorsqu’il s’agit de chanter l’hymne national dans une manifestation officielle. Le chef du protocole vient avec une radio et une clé USB ou une carde SD qui contient l’hymne. Il est ainsi joué à la radio et épargne des participants à prononcer des mots qui ne sont pas du texte. Là c’est facile.

Mais, il faudrait que  l’hymne soit enseigné dans les écoles pour que les jeunes générations comprennent que ce dernier est au-dessus du rap et toutes ces chansons dont les jeunes raffolent. Ce  point devrait être revu au niveau du ministère soit de l’Education, soit de la culture ou tout autre ministère concerné par la sauvegarde de cette valeur. Sinon, les jeunes générations risquent de prendre l’hymne national comme n’importe quelle chanson, voire l’oublier complètement.

Par MWEMA Joseph

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