Un regard sur le parcours de titan de l’artiste Slameur Muda Maxana

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Amoureux du sens du mot, du rythme et de l’élégance mélangés aux émotions, Muda Maxa, est un congolais, résidant à Kinshasa et originaire du Kivu. Il est poète, et écrivain ; lauréat au prix littéraire Mikanda Awards (dans la catégorie Lyrics, pour son texte éponyme : Tête en guerre), et Slameur professionnel. Afin de creuser en profondeur les secrets de son talent, cet artiste nous a ouvert les portes de ses coulisses dans cet entretien réalisé avec votre Magazine.

 Echos Mag : d’entrée de jeu Muda Maxa, parles nous de ton enfance et de ton curscus scolaire.

 Muda Maxa : j’ai grandi dans les rues de l’avenue Buholo, dans la commune de Kadutu à Bukavu, lieu où je fais mes études primaires et secondaires aussi.

J’ai commencé à écrire étant petit, et c’est ainsi que j’ai poursuivi avec ma passion jusqu’à l’Université ; et ainsi je suis en train d’en faire un métier.

En 2008, je dirigeais un club culturel à l’école primaire : E.P Kadutu-Centre, où je fus responsable. Egalement, en 2013, j’étais vice-président du club de la poésie au Centre culturel Ndaro, et là j’ai lancé un collectif dénommé : « Maxana Slam », et aussi je fus partie du club poétique : « Les Alouettes » ; et là nous avons tenus plusieurs soirées-slam, et spectacles autour de la poésie. J’animais une émission à la radio (Mama radio) à Bukavu : Littérature pour tous, qui faisait la promotion du Slam, de la poésie et des arts oratoires, dans la même ville ; avant de se rendre à Kinshasa pour mes études, au début de l’année 2016.

Echos Mag : Que ce qui t’as motivé à prendre cette orientation, le slam ?

Muda Maxa : Je peux juste dire que c’est la littérature qui m’avait choisi, car je ne cessais d’apprendre des autres (à travers leurs œuvres) et cela me mettait, dans un état de tranquillité.

Je ne voulais pas plus, j’avais juste envie de découvrir. Et c’est, cette curiosité, qui m’a poussé à faire mes propres textes.

Echos Mag : Parlons un peu de votre Slam

Muda Maxa : C’est un mélange des textes conscients, interpellant, mais aussi amusants ; plaqués sur une musique qui les mettent dans une ambiance du retour aux sources.

Un retour vers nos racines, l’africanité, mais aussi une musique qui traduit la richesse de nos cultures.

Ma bouche sert le peuple est un pas en arrière, mais aussi un bond dans l’espace culturel Congolais.

Étant petit fils d’un griot, je n’ai fait que traduire ce mélange magnifique d’un texte dit sur une musique de chez nous.

Ma bouche sert le peuple est un appel à une prise de conscience collective, une voix qui guide, et pourquoi pas  un « pain béni » pour les générations futures ?

Néanmoins, il reste juste une proposition ; car un artiste, pour moi, n’est pas un donneur des leçons.  Il est juste un guide, qui instruit ; tout en s’amusant.

 Echos Mag : êtes-vous un artiste révolutionnaire, romantique, virile ou social ?

Muda Maxa : Non, je suis un artiste tout court. Je m’inspire de mon entourage, mon environnement, et aussi de mes frères, les hommes. Tout dépend de la manière dont mes textes sont pris, parce que chaque action que nous posons dans la vie, relève un engagement quelconque.

Echos Mag : quand vous êtes sur scène, ça vous donne quelle impression ?

Muda Maxa : Quand je suis sur scène, je me sens comblé. J’occupe la scène, je prends mon temps, je plane. Et surtout que le Slam est un art de partage, je me sens juste en vie.

Echos Mag : quel est votre public cible ?

Muda Maxa : Tout celui qui prendra juste quelques minutes pour m’écouter. Mes textes sont clairs, et très accessible à tout le monde. Il n’y a aucune recette magique, car j’utilise plus mes sens. Je vois, j’entends, je sens, je ressens, et aussi je goûte, je savoure quoi.

Il m’arrive d’écrire tout le temps, mais je le fais souvent dans le calme de mes nuits.

J’y vais d’abord sur les pages de mes calepins, et après je fais la saisie à l’aide de mon ordinateur. Je n’utilise mon ordinateur, que quand je suis sûr de ce dont je veux faire.

Echos Mag : comment comparez- vous le Slam à d’autres cultures urbaines ?

Muda Maxa : Le Slam est juste un moyen de partage, il est une discipline artistique très libre, et profonde. Il permet d’émouvoir, de convaincre, de toucher aussi. Le Slam apporte juste à l’artiste, une bonne dose de tranquillité. Il n’est pas exigeant, car un simple auditoire suffit.

Echos Mag : venu de Bukavu vers Kinshasa, comment vous vous êtes adapter ?

Muda Maxa : Je peux juste dire que je me suis battu, car chaque jour était pour moi une guerre.

J’ai beaucoup appris sur moi-même, et sur la vie. J’ai gardé mon calme, et mis tous mes espoirs dans mon travail. Je peux juste dire que j’ai fait de mon mieux pour ne pas me perdre.

Echos Mag : Quelle place occupe le Slam dans vie ta ?

Muda Maxa : Le Slam est dans mes priorités, car il m’a permis d’être tout ce que je suis devenu aujourd’hui. Je peux juste dire à tous ceux qui me lisent, que : « Quand on veut quelque chose, on doit tout mettre au point, pour l’avoir ».

 Echos Mag : quels sont vos projets de carrière ?

Muda Maxa : Présentement, je travaille en studio sur un album qui est intitulé : Ma Bouche Sert le peuple. J’ai aussi plusieurs manuscrits qui attendent calmement dans mon placard.

Je voudrais aussi, faire connaître le Slam, et en faire un art populaire dans notre pays, et nos villes envahis, par une musique qui n’est pas vraiment du fond.

 Par Isaac Musharhamina

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