Comme dans d’autres provinces de la RDC, la médecine traditionnelle fait bon marché au Sud-Kivu avec une forte présence des tradi-praticiens qui exercent leurs métiers sur la voie publique, exposant leurs recettes à même le sol avec les risques de contamination des microbes et bactéries. Cette situation inquiète plus d’un observateur qui se demande si la situation est connue par l’autorité compétente ou si cette dernière semble échapper au contrôle de son secteur? Cependant, dans un entretien avec le Docteur Evarisye Kasongo Wassonha, coordonnateur provinciale de la médecine traditionnelle et plantes médicinales(PNMT-PM), au sein de la division provinciale de la santé au Sud-Kivu éclaire l’opinion quant à ceux et estime d’illegal et dangereux cette pratique car non conforme à la réglementation en vigueur.
Depuis la nuit de temps, les malades à travers le monde ont été soignés à l’aide de médicament à base des plantes et des matiéres animales transmis de génération en génération.
Trés prisé par la population du Sud-Kivu au même titre que la médecine conventionnelle, la médecine traditionnelle ne cesse d’intéresser la population.
Dans le différents avenues et rues de la ville de Bukavu ces tradi-praticiens de la rue sont omniprésents avec des recettes médicamenteuse exposées à même le sol et la vente se fait à la criée, avec de discours qui vantent l’efficacité de leurs produits en proposant des solutions miracles à la quasi-totalité des maladies captivant plus d’une personne.
Pour le Docteur Evariste Kasongo, la médecine traditionelle est une profession libérale et indépendante et il n’y a pas une faculté en RDC où on forme de tradi-praticiens, cependant conformément à l’arrêté ministériel 1250/CAB/MIN/SKJ/32/2002 du 25/10/2002 portant organisation de l’exercice de la profession de la médecine traditionnelle stipule que:
« est tradi-praticiens, tout individu connu dans la communauté où il vit comme étant apte à soigner une maladie et doit être enregistrer par nos services étant que tel, ou nous lui délivrons une licence de l’art de guérir traditionnelle(LAGT) ou d’une convention de collaboration délivrée et régulièrement renouvelable dans les conditions et par les autorités du ministère de la santé que nous sommes ».
Par ailleurs notre source déplore l’omniprésence des tradi-praticiens sur la voie publique, exposant la vie des milliers des personnes à la quête de l’argent et avilissent ce noble métier:
« toutes ces personnes qui exercent sur la chaussée ne sont pas de tradi-praticiens mais des assassins déguisés en médecins dont l’ultime but est de faire le lucre et le bénéfice, car un médicament exposé au rayon subit des modification biologique susceptible de transformer le médicament en poison ».
C’est pourquoi le Dr Evariste lance un appel pathétique à toutes les couches de la population de prendre conscience du mal qui guettent la population et le pays en général:
« moi je suis un OPJ à compètence restreint et il m’arrive d’envoyer certains dossiers au parquet; mais je demande d’abord à la police d’assainissement de chasser ces gens car ils sont dangereux que toutes ces mamans qu’on chassent à la longueur de la journée pour ventes des aliments sur la rue, aux médias de sensibiliser d’avantages sur ces problèmes de santé publique et à la population elle même de cesser d’acheter ou de se faire soigner par ce charlatan pour finalement leur décourager »a-t-il conclut.
PAR FULGENCE RUKATA.