L’organisation de défense des droits humains Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) réitère sa désapprobation à l’égard d’une quelconque audience en flagrance contre les activistes Augustin NTAYITUNDA et Alfani BAWILI, prévue le mercredi 05 janvier 2022 et exige leur libération sans condition. Dans le cas contraire, le PPI promet d’inviter tous les acteurs de la société civile, les défenseurs des droits humains, les activistes et lanceurs d’alerte de se lever pour des actions citoyennes.
A travers un communiqué de presse publié le lundi 03 janvier 2021, le PPI fait savoir que ces activistes ont été arrêtés par le procureur général ad intérim, Claver Karenzi, au cachot du parquet de Bukavu. PPI juge cette arrestation d’arbitraire car « Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initier une pétition»
« PPI rappelle aux autorités judiciaires saisies du dossier que la pétition est un droit constitutionnellement garanti, conformément à l’article 27 de la constitution et la personne à qui elle est adressée est tenue d’y répondre dans un délai ne dépassant pas trois mois. Ceci dit, l’alinéa 2 du même article précise, » nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative ».
Et de surplus ;
« Garder vos cœurs tranquilles, vous ne gagnerez rien en condamnant ces jeunes activistes sans soubassement légal, encore qu’ils n’ont agi que conformément à la loi, et surtout qu’il ne vous revient pas d’examiner leur pétition, sous peine d’être aussi sanctionnés, entendu que nul n’est au-dessus de la loi ».
Rappelons que Augustin NTAYITUNDA et Alfani BAWILI croupissent en prison depuis le dimanche 02 janvier 2022, sur plainte signée par le professeur Landry Cizungu, président fédéral AFDC-A au Sud-Kivu, les accusant d’imputation dommages, incitation à la désobéissance fiscale et association des malfaiteurs ; après que ces « jeunes pétitionnaires » aient initié une pétition à l’endroit de Modeste Bahati Lukwebo, président du sénat et autorité morale de AFDC-A.
Par Michel Methusela