Le gouvernement provincial de la province du Sud-Kivu venait de déposer récemment le rapport d’exécution du budget de l’exercice 2018 et l’introduction du projet du budget pour l’exercice 2019, avec une légère baisse, dans un contexte économique difficile où la majeure partie de la population est confrontée à plusieurs problèmes d’ordre social. Dans une conférence de presse tenue ce vendredi 2 octobre Deo Bizibu cadre du parti de l’opposition Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a fait une analyse critique du rapport d’exécution du budget 2018 et le projet de budget pour l’exercice 2019, dont il constate une faible mobilisation des recettes comparativement aux exercices budgétaires précédents et une majoration accrue et vertigineuse du train de vie du gouvernement Nyamugabo au détriment de la population en générale.
En règle générale, le budget de l’Etat en tant que tel, est une prévision bien détaillée des recettes et dépenses pour une période de temps bien déterminé et en occurrence pour une année civile. En d’autre termes, c’est un acte par le quel sont prévue et autorisées les recettes et les dépenses de l’Etat ou des autres services et arrêté par le parlement dans la loi de finance qui traduit les objectif financier et économique du gouvernement.
Pour la province du Sud-Kivu, l’exercice budgétaire pour l’exercice 2018 et le projet pour l’exercice 2019, suscite plusieurs interrogations et questionnement que ça soit dans l’exécution ou dans les prévisions telles que énoncées, comme l’affirme Deo Bizibu : « le gouverneur Nyamugabo s’illustre par une mal gouvernance, car au lieu d’écouter les doléances des ses administrés, curieusement lui, ne fait que remplir ses poches pendant que la population ne fait que s’enfoncer davantage ».
Pour le constat concernant le rapport d’exécution de l’exercice 2018, Déo Bizibu compare le chiffre pour le premier semestre 2017 selon le rapport signé par le gouverneur Nyamugabo, où la province avait mobilisée 32. 281.703. 490 FC, soit au taux actuel 29.347 .003$. En 2018 le gouverneur Nyamugabo mobilise 51.443.018.449,79 FC, soit au taux actuel équivalant en dollars américains à 27.225.730 $.
Cependant, Déo Bizibu constate que le gouverneur Nyamugabo mobilise 93% de ce que le gouverneur Chishambo avait mobilisé, pourtant le gouverneur Chishambo a géré la province durant différents secousse comme par exemple l‘attaque du M23.
Quant à l’exécution du budget 2018, Deo Bizibu déplore le fait que le gouvernement Nyamugabo mobilise moins d’argent, mais il a accru ses émoluments :
« par exemple pour la prime de risque, il a passé de 3.402.200 FC à 4.832.220 FC, là où le gouverneur vient d’exagérer, c’est sur le frais secret de recherches ou la caisse noir de l’Etat, ces fonds que le gouverneur gère sans que l’assemblée provinciale lui pose aucune question. A l’époque du gouverneur Chishambo en 2017, ce frais équivalait à 850.000.000 FC soit 772.727$ au taux actuel par an. Curieusement le gouverneur Nyamugabo passe de 850.000.000 FC à 1.700.000.000 FC soit 1.062.500$ un accroissement faramineux qui frise l’inacceptable ».
Concernant le projet de budget pour l’exercice 2019, ce cadre de l’UDPS proteste encore contre l’augmentation des émoluments du gouvernement provincial : « par exemple pour ce même frais de recherche, dans les prévisions 2019, la somme de 1.700.000.000 FC à 2.150.000.000 FC».
En somme Deo Buzibu, fustige le comportement quasi coupable et complice de l’assemblée provincial, censée exercer un rôle central d’autorisation, de contrôle et des manières plus restreinte de détermination des dépenses, mais se laisse manipuler pour des causes « inavouées a la solde du pouvoir exécutif » a-t-il conclut.
Par Fulgence RUKATA