Malgré les progrès réalisés ces dernières décennies en RDC, la participation de la femme aux instances des prises des décisions reste encore limiter compte tenue des certains préjugés ou stéréotypes. Ce qui entraine un sous représentation des femmes dans le gouvernement, dans les partis politiques ou les entreprises. C’est ainsi que Maitre Aline Biruru, avocate au barreau de Bukavu, lors d’un entretien avec votre magazine, estime que l’engagement de la femme en politique est un vecteur de développement de la RDC dans un horizon proche.
Il n’est un secret pour personne, la sous représentation de la femme dans les instances des décisions et en politique d’une façon générale ne provient pas d’un manque de compétence de la femme. Toutefois le problème est plus profond et structurel comme le témoigne Me Aline Biruru : « dans notre société africaine, l’homme est presque toujours le grand producteur et a la charge de soutenir la famille à tous point de vue. Par contre la femme est généralement réduite aux tâches ménagères ou bloquées dans des emplois subalternes et ne peuvent que très rarement se faire entendre sur l’organisation générale de la société ».
Quant à ceux qui dénoncent que la femme ne fait pas preuve d’ambition pour mériter leur place en politique, et garantir leur compétence, notre source renseigne qu’une telle affirmation est erronée : « les problèmes de l’engagement de la femme en politique est structure et sociologique. La politique est un monde lettré, pourtant dans notre société, en dépit des efforts fournis pour la scolarisation pour tous les enfants, la jeune fille (femme), fait toujours l’objet des plusieurs discriminations liées à notre société, qui voudrait que le rôle de la femme se réduit aux tâches ménagères et l’élévation de la famille ».
Par ailleurs Maitre Aline estime que compte tenue de l’importance démographique des femmes et malgré la loi sur la parité en vigueur, il s’avère impérieux que des actions claires soient menées pour assurer la représentation politique de la femme.
C’est pourquoi, elle interpelle, tous les décideurs à tous le niveau, en estimant que la participation équilibrée des femmes et des hommes aux instances des prises des décisions est une condition pour un meilleur fonctionnement de la démocratie, surtout que le plan d’actions de la mise en place de mécanisme légal visant à l’égalité des chances sont rarement traduit en pratique, quant on sait que la loi sur la parité ne donne qu’exceptionnellement les résultats escomptés.
Par Fulgence RUKATA