Vivre de son art, c’est savoir vendre et accepter d’entrer dans un système de la loi de l’offre et de la demande. Le secteur culturel ne devrait aucunement échapper à cette règle. C’est ainsi que les artistes se sont retrouvés à l’Institut Français de Bukavu afin de discuter avec l’operateur culturel et président du Conseil d’Administration de Orheol, Laurent Kasindi sur l’entreprenariat culturel, à l’occasion de la semaine de clôture des activités de l’an 2018.
Vendre son œuvre nécessite de la passion, la confiance en soit, la crédibilité et le gout du risque.
Pour Laurent Kasindi, l’artiste de Bukavu doit d’abord savoir quel est son marché cible, à qui il veut orienter son œuvre, c’est-à-dire qui est le consommateur de son produit fini. Quelque soit un spectacle, une musique, un portrait ou une autre œuvre. L’artiste a l’obligation de commencer par cette étape incontournable pour éviter de faire face à un échec avec produit.
Par ailleurs, plusieurs études de marketing révèlent que cette procédure va aider avant tout à l’artiste de dresser le profil de ces consommateurs, et de faire un constat de ses forces et des faiblesses afin d’adopter la meilleur stratégie possible.
A en croire, l’artiste doit ensuite soigner son image. Qu’il le veule ou non, l’image est capitale pour un artiste. L’œuvre est indissociable de ce que l’artiste représente. Souvent même, les gens connaissent votre réputation avant ce que vous voulez représenter.
Ce que l’artiste fait dans sa vie peut avoir des coïncidences sur sa carrière. Gagner en notoriété est synonyme d’apprendre à gérer son image. L’art est une expression incroyable qui donne l’image du monde qu’il veut partager.
Pour finir, Laurent Kasindi a demandé aux artistes d’avoir le gout du risque et de ne pas hésiter de demander conseil car sans vouloir essayer, personne ne peut mesurer ses compétences et ses limites.
Par Isaac Musharhamina