Si pour proclamer l’Etat d’urgence sanitaire dans plusieurs pays avec des mesures drastiques, était facile à mettre en place par crainte de la propagation du nouveau coronavirus sur le continent, la levée de ces mesures sanitaires devient extrêmement inquiétante.
La plus part des pays hésitent entre une réouverture risquée et une prolongation aussi dangereuse pour les économies de populations, qui ont déjà enduré près de 3 mois des restitutions qui ont touchés tous les lecteurs de la vie, directement comme indirectement.
L’Afrique non-industrialisée, qui en temps normal comptait déjà d’énormes défis à relever dans plusieurs secteurs économiques, et voici les mesures de barricades qui durent avec une pandémie qui n’a pas encore dit son dernier mot. Certes le continent reste, moins touché départ les chiffres officiels des cas positifs confirmés. Cependant il faut reconnaitre que la plupart des pays ne disposent pas des tests pour les grandes masses et il parait difficile de connaitre le nombre réel des personnes contaminées sur le continent.
En conséquence, chaque pays craint de s’ouvrir à l’autre !
Pourtant l’économie africaine, est centrée sur l’importation en grande partie ! Ce qui pour beaucoup d’opérateurs économiques signifie que leurs survie sur le marché, dépend des échanges transfrontaliers, et conditionne la réouverture rapide ou le pire.
Les pays d’Afrique ont essayés les échanges des cargos transportant du fret venu de l’Europe, de l’Asie et même de l’Amérique, mais cela s’est avéré aussi propagateur du virus à travers les transporteurs de ces engins roulant qui sont des humains (les chauffeurs).
Que faire pour que l’Afrique vive avec le Virus ?
Fermer encore plus longtemps c’est hyper dangereux, et d’ailleurs pour certains pays, les citoyens ne parviennent plus à obéir aux mesures du confinement. Comme en RDC où les activités économiques à l’exception des bars, restaurants, discothèques, activités sportives, écoles et lieux de culte, d’autres se déroulent comme avant et la population ne se plaint pas trop, puisque ailleurs comme au Rwanda par exemple où deux districts frontaliers de la RDC sont en confinement depuis Mars jusque fin de ce mois de Juin comme prévoit la mesure gouvernemental, et cela a conduit à des traversées clandestines des limites frontalières par des Rwandais qui pénètrent en RDC pour chercher de quoi subvenir à leurs besoins vitaux.
L’Europe, l’Amérique et une Bonne partie de l’Asie se sont déjà déconfinés progressivement, dont même les avions commencent à survoler les airs d’un pays à l’autre. Cela pour endiguer la crise économique qu’a créé le confinement total des pays. Cependant l’Afrique qui avait emboîté les pas des pays riches, hésite encore pour rouvrir les frontières, les aéroports, les écoles, les lieux de cultes etc.
Les gouvernements sur le continent ont suspendus la perception des certaines taxes et impôts, ce qui pour plusieurs pays africains veut-dire : baisses des revenus, or ces pays sont tous endettés. Il faut dire que le vraie problème que le coronavirus a posé en Afrique ce n’est pas le nombre des décès, ni des cas contaminés mais de l’effondrement économique.
Il faut choisir entre mourir du coronavirus ou de la faim. Si les africains ont tenus pendant 3 mois de barricades communs, il ne sera plus possible de tenir 3 autres mois sans que même pour les gouvernements continuer à ne plus prélever les impôts et taxes, ni sans que les populations soient autorisées à la reprise des activités pour subvenir aux besoins vitaux de leurs familles ! Il faut des revenus pour les gouvernements et pour les populations.
- Certains écoles sont du secteur privé, employant des millions d’enseignants qui sont au chômage depuis déjà 3 mois ;
- Les entrepreneurs ou opérateurs économiques du secteur des loisirs, notamment les détenteurs des bars, restaurants, ou discothèques et même salles des sports sont dans la majeure partie des locataires de leurs lieux de travail, contraient à la fermeture depuis déjà 3 mois sans revenus or souvent utilisant des prêts bancaires pour fonctionner. Les gouvernements ne prévoient aucune aide en leur faveur pour la relance.
- Les millions des petits commerçants transfrontaliers qui vivent des échanges commerciaux interrégionaux, sont au chômage depuis déjà 3 mois. Ne tiendront plus encore longtemps.
Bref les africains se sont battis contre le virus avec tous leurs moyens, mais ils arrivent à l’épuisement. Ce qui conditionne des réouvertures rapides, avec des tests massifs pour éviter le plus pur « virus » de la famine qui risque de mettre des familles dans la rue, ne sachant plus comment payer leurs loyers, ni comment nourrir leurs dépendants.
L’Afrique est en danger et oui des millions des morts peuvent être envisagés, non pas liés au coronavirus comme maladie mais à ses conséquences des mesures de confinement qui ne sont pas adaptées à la réalité de la vie africaine.
Si les grandes puissances et pays des grandes économies peuvent ouvrir les activités sans avoir éradiqué le virus, comment les pays pauvres d’Afrique peuvent endurer d’avantage ?!
Déconfinez l’Afrique ! Déconfinez l’Afrique ! Déconfinez l’Afrique !
Par Christian-Joseph Musenge