À l’issue d’une expérience judiciaire débuté en septembre 2015, le fondateur du groupe rebelle M23 a finalement été reconnu coupable de « crimes de guerre »et « crimes contre l’humanité» ce lundi, pour des faits commis entre 2002 et 2003 entre-autres des tueries de civils et des viols de jeunes filles et des petits garçons enrôlés comme enfants soldats en ituri,dans l’est de la RDC.
Surnommé « Terminator », Ntaganda, aujourd’hui âgé de 45 ans, a joué un rôle déterminant dans les atrocités commises en 2002 et 2003 en Ituri, dans le nord-est du pays, région instable et riche en minéraux, ont estimé les juges de la Cour. Viols et esclavage sexuel de mineurs, enrôlement d’enfants soldats âgés de moins de 15 ans, meurtre d’un prêtre: l’effroi se dessinait sur les visages des personnes présentes dans la salle d’audience du tribunal au fil de l’énumération de la longue liste de violences commises par le Congolais
Les juges de la CPI, dont le siège est à La Haye, ont déclaré le Congolais coupable de 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Outre les crimes sexuels et les massacres, il lui est également reproché d’avoir persécuté des villages entiers et forcé le transfert de la population civile.
« La chambre a considéré Bosco Ntaganda coupable de meurtres, d’avoir dirigé intentionnellement des attaques contre des civils, de viols, d’esclavage sexuel, de persécutions et de pillages en tant que crimes de guerre et crimes contre l’humanité », a déclaré lors d’une audience le juge Robert Fremr.
Bosco Ntaganda dispose d’un délai de 30 jours pour faire appel. Il attendra sa peine lors de la prochaine audience et une fois que toutes les parties auront transmis leurs observations aux juges.
Par Adolphine Mubake.