Depuis plusieurs mois, il s’observe des manifestations intenses et répétitives de protestation dans différents Instituts Supérieures et Universités de la ville de Bukavu, les étudiants revendiquent tantôt l’uniformité du taux de dollars de 920fc à l’instar d’autres universités de la RDC, le départ du comité de gestion accusé à tort ou à raison de mégestion et/ou encore le manque de l’électricité au sein de leurs institutions . Curieusement au lieu de manifester devant leurs institutions respectives, ces étudiants se donnent le luxe de barricader la route, paralysant ainsi la circulation et préjudicie l’intérêt général d’autres concitoyens. cependant, une partie de l’opinion fustige ce comportement, quoique légitime mais très dangereux car imbu des violences et interpelle l’autorité compétente non seulement de répondre aux revendications des étudiants, mais surtout punir soit pénalement ou par dédommagement des préjudices causés à tous ceux qui se sont caractérisés par des actes de belliqueux extrêmement grave, pour que pareille situation ne puisse pas se reproduire et servir d’exemple pour d’autres qui emprunteraient ce chemin violent.
Il n’est un secret pour personne, au cour de l’histoire les actes de protestation pacifique ont joué un rôle majeur dans le combat contre la répression, l’amélioration des Conditions de vie, l’injustice sociale, la menace envers les journalistes ou les défenseurs de droit de l’homme pour ne citer que cela.
A Bukavu la recrudescence des manifestations des étudiants stupéfait plus d’un observateurs, compte tenu de la violence aiguë qui les a caractérisées comme le témoignage Joël Amani, un commerçant croisé dans les rues de Bukavu :
« je ne sais pas si nous sommes devant des étudiants ou des bandits, je ne conçois pas que de personnes qui prétendent devenir les dirigeants de demain se livrent à des actes de violence, en guise de revendiquer un quelconque droit. Imaginez vous récemment, nous avions assisté à des actes de barbarie entre les étudiants de l’ISP et le motards qui se plaignaient par le fait que les étudiants ont barricadé la route quittant Nyawera vers Major Vangu et il y a eu plusieurs dégâts tant humain que matériel « a-t-il affirmé.
La même inquiétude est partagée par Agnès Birindwa, infirmière de son état à l’hôpital docteur Rau:
« vraiment on ne sais pas on se retrouve dans quel pays, tout en Solidarisant avec les étudiants sur leurs revendications, je n’admet pas qu’ils bloquent la route. je me rendais à l’hôpital où je devrais participer à une intervention chirurgicale à 9h, mais les étudiants protestataires de l’UOB, UCB, ISDR et ISTM m’ont Obligé de quitter le véhicule et monter à pied sans aucune indulgence en ma qualité de professionnelle de santé, vraiment c’est inadmissible »a-t-elle renseigné.
Par ailleurs plusieurs observateurs et analystes politique restent convaincus que, les actes de protestations sont importants, car légale et ils offrent à ceux qui revendiquent en occurrence les étudiants l’opportunité de faire entendre sur la place publique leurs désidératas, tout en rappelant que nul n’est censé ignoré la loi, et en cas d’abus quasi irréparable comme ceux constater récemment dans la ville de Bukavu , la justice ne puisse pas manquer à jouer son rôle ou être indulgent car, ils sont des étudiants, sinon ça sera couronner l’impunité.
C’est pourquoi comme le médias jouent un rôle crucial dans toutes les actions de protestation, ils doivent non seulement rapporter au public le fait, lequel a droit de recevoir, mais surtout dénoncer avec véhémence toute les velléités et dérapages susceptible de porter atteinte au droit d’autrui et à la justice de faire correctement son travail, car on ne peut pas vouloir construire un état de droit sans une justice équitable, cohésive et qui protège toute la population sans distinction.
Par Fulgence Rukata.