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Les deux voisins de la sous-région des grands lacs africains, ne partagent pas une histoire rose, mais plutôt sombre. Nul besoin de revenir sur les conflits armés dans cette région, il y a de cela plus de deux décennies passées.
Kagame est devenu une figure internationale incontournable quand il s’agit de parler de la sous-région des grands lacs. Le génocide des Tutsi (Rwandais) devenu même une cause des nations-unies, reconnu par l’ONU. Sur le plan diplomatique, le régime de Kagame est largement en avance et peut de plusieurs manières peser dans les discussions sur la manière de résoudre la situation des conflits des grands-lacs.
Stratégie
Le Rwanda comme tout pays, ferait en sorte que sa sécurité ne soit pas menacée de quelque nature que ce soit dont à l’exemple des Etats-Unis d’Amérique ; et même tout autre pays qui se veut une puissance, ferait tout pour éliminer la menace du renversement de son pouvoir et de sa sécurité. Ce que fait bien le Rwanda de manière légitime.
Pour Kigali, il n’est pas question de négocier avec les génocidaires Hutus réfugiés au Congo ! Cette cause est légitime en moins que l’ONU n’en propose le contraire, en demandant à Kigali de les amnistier comme voudrait la plupart des congolais.
Donc à ce jour, le lobbying de Kagame a réussi à allier l’ensemble de la communauté internationale sur les crimes de génocides commis contre les tutsis et dont les auteurs doivent répondre devant la justice. Ce qu’a aussi bien compris Emmanuel Macron, président Français, qui a préféré s’avouer vaincu et accepter de demander pardon pour le rôle de la France dans cette tragédie.
Que ferait alors le Congo ?
C’est ici que Felix Thsisekedi a compris, que toutes les cartes ont été jouées, et il ne reste plus que concilier les relations dans la coopération économique, le bon voisinage sans toutefois oublier l’histoire. A l’heure actuelle, les démarches congolaises sur le Rôle du Rwanda dans l’agression de la RDC n’aboutiraient pas absolument à une victoire de la cause congolaise. D’ailleurs le Rwanda se défend en justifiant son invasion du Zaïre pour contre-attaquer et neutraliser la menace sécuritaire sur son territoire.
Par ailleurs, il n’y a pas que le Rwanda qui a joué un rôle dans la déstabilisation de l’Est de la RDC, mais l’Ouganda, et le Burundi ont aussi envahi le Congo, prétextant la même chose.
Erreur de gouvernance du passé ?
Certainement oui, la RDC n’a pas su sécuriser ses frontières avec ses voisins, dont les rebelles de leurs pays y trouvent refuge, et se présentent comme des menaces dans leurs pays d’origines. Ce que légitimement peut également revendiquer la RDC, si ses propres rebelles trouveraient refuge au Rwanda ou en Ouganda et au Burundi en étant armés.
C’est donc ça l’erreur commise par le régime de Mobutu, en suite celui de Kabila n’a pas su corriger cette invasion des groupes rebelles étrangers, de même les Nations Unies (ONU) qui aurait demandé à Mobutu d’ouvrir ses frontières aux rebelles Hutus Rwandais.
La Monusco avec un contégant militaire de plus de 15 milles hommes n’a pas su apporter son soutien dans l’éradication de ces groupes rebelles étrangers.
Solution :
Ce qui reste à faire et ce que fait présentement Felix Tshisekedi. En amont la RDC renoue les bonnes relations avec ses voisins, traquent avec son armée et en soutien avec l’ONU, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi pour éradiquer chacun de ces groupes armés étrangers, menaçant la sécurité dans la sous-région des grands-lacs.
Une fois sur la même table et dans un dialogue ouvert et franc, l’histoire revendiquera ce qui conviendra de mieux pour panser les plaies de ces conflits dans la région.
Il est vrai que la RDC a été victime de son hospitalité envers ses voisins et n’a pas bénéficier du soutien de l’ONU pour bien gérer cette hospitalité sans conséquence sur ses voisins et sur elle-même.
Crainte :
Les habitants du Kivu, région qui a connu tous ces conflits armés, craignent que la démarche de Thsisekedi ne tourne pas à un nième conflit qui ne dit pas encore son nom, du fait que le Rwanda, est en conflit avec l’Ouganda et le Burundi depuis un certain temps, et que coopérer avec les trois pays qui ne s’entendent pas pourrait mettre en danger la stratégie de pacification.
Cependant les trois pays étant membres de l’East-Africa community, (que va d’ailleurs rejoindre la RDC) partagent biens des choses en communs qu’il est difficile pour eux tous d’entrer dans un conflit plus ouvert, sans que leur communauté East-Africa ne puisse apaiser les tensions.
Le conflit entre le Rwanda et le Burundi, ou le Rwanda et l’Ouganda peuvent facilement se résoudre par un vrai dialogue et accord de non soutien des rebelles ou opposants de chaque côté. Accord de sincérité dans leurs relations diplomatiques ou sécuritaires.
Voilà que la Démarche actuelle de Felix Tshisekedi est la bonne, même-ci ce n’est pas ce que souhaiteraient les victimes des conflits dans la région du Kivu, qui demandent que soit créé un tribunal international pour le Congo, afin que les auteurs des crimes de guerres soient poursuivis et punis !
Par Christian-Joseph Musenge
