La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) annonce qu’elle va réceptionner plus ou moins 180 conteneurs contenant notamment les machines à voter pour les élections du 23 décembre prochain. Décidément, l’interminable controverse suscitée dans l’arène politique autour de la machine à voter risque de casser les tympans des millions des Congolais. Plus d’un congolais s’inquiètent de ce retard, mais la CENI rassure qu’elles sont en chemin et seront à destination à temps.
La question de la machine à voter ne cesse d’alimenter le débat entre les différents acteurs politique et experts tant nationaux qu’internationaux.
Après plusieurs semaines au siège de la CENI pour des vérifications de cette machine, ces différentes délégations des experts nationaux et internationaux ainsi que des regroupements politiques émettent des points de vue diamétralement opposés qui éloignent le consensus autour de la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales que le calendrier électoral a prévu pour le dimanche 23 décembre 2018.
De son côté, la CENI rassure que les scrutins présidentiels et législatifs auront bel et bien lieu le 23 décembre. Et que les 106 000 machines arriveront à temps, pour être prêtes dans les 75 000 bureaux le jour du vote. Annoncé initialement par la commission électorale pour fin juillet, puis entre les 9 et 12 septembre, ce premier lot a finalement quitté la Corée du Sud le 6 août et n’est pas encore arrivé dans le pays.
Cependant, certains observateurs s’inquiètent du fait que pour les techniciens de la logistique faire acheminer les machines à voter en RDC semble déjà sophistiqué, alors ça sera dur pour acheminer ces machines à temps dans les 75 000 bureaux de vote, dans un vaste pays, où les routes manquent, et où l’insécurité sévit dans plusieurs régions ?
A signaler que, le fichier électoral est lui aussi sujet à de vives critiques. Selon certaines caciques de l’opposition, l’actuel fichier électoral contiendrait près de 10 millions « d’enrôlés fictifs, représentant près d’un quart du nombre total d’électeurs enrôlés ».
Par MWEMA Joseph