De tous temps, la santé publique, à travers la sécurité sanitaire des aliments, suscite une attention et une inquiétude croissante ; et dans notre société industrielle et urbanisée, la mise à mort des animaux est reléguée dans un espace éloigné de la réalité sociale et ces endroits sont des abattoirs. Curieusement, il est évident de constater que les abattoirs de la ville de Bukavu dans l’Est de la RDC se trouvent dans un état qui frise l’inacceptable, car les conditions hygiéniques laisse à désirer car les matériels sont quasi inexistant ou sont devenus vétuste et l’insalubrité est grandissante au vu et au su des acteurs impliqués malgré son impact sur la santé et l’environnement. C’est ainsi que votre magazine a effectué une ronde dans différents abattoirs de la ville de Bukavu pour s’enquérir de la situation qui sévit actuellement.
A cet effet nous avons amorcé, notre ronde à l’abattoir de la brasserie dans la commune de Bagira, un abattoir qui se situe au petit marche de la brasserie et dont l’abattage des animaux s’effectue pratiquement à ciel ouvert car c’est un hangar qui date de plusieurs années.
A l’entrée de l’abattoir on aperçoit de loin que le décor est unique sur le lieu d’abattages ;le vas- et vient de boucher , accrochant un animal déjà dépecé et des tenues rouges de sang, les bruits de couteaux et machettes pompent l’air.
Notre premier constat est que l’abattoir de la brasserie n’a presque aucune infrastructure digne d’un abattoir , pas de l’eau , pas de l’électricité , bref un abattages purement traditionnelle, à l’exception des vétérinaire du service d’hygiène ,qui font de leur mieux pour garantir la qualité de la viande destinée a finir dans l’assiette du consommateur ,afin de repérer les animaux impropres à la consommation.
Nous poursuivons notre ronde à l’abattoir du marché de Beach Muhanzi en commune de Kadutu au bord du lac Kivu comme celui de la Brasserie, les abattages de vaches et porcs se font dans une vaste cour. Situation étonne plus d’un observateur vue l’état de délabrement et les conditions hygiéniques déplorables perceptible à première vue. « Boueuse et non pavée » elle ne constitue pas un cadre idéal à garantir les conditions sanitaires décentes.
« Des têtes bovines, de peaux d’animaux sont entreposés à même le sol, et une odeur nauséabonde se dégage et pollue l’air dans le marché situé à côte ».
Notre ronde s’achève à l’abattoir publiques de la Ruzizi 2 en comme d’Ibanda qui constitue même ,le seul abattoir moderne que comprend la ville, curieusement cet abattoir croule sous le poids de l’âge vue qu’elle date de l’époque coloniale, les matériels devenus vétuste et un manque d’entretien au vrai sens du terme, car il n’y a pas de l’électricité et de l’eau., excepte le crochet ou les vaches abattus sont accroches à la merci des mouches et autres insectes, du sang qui ruisselle et qui stagnent un peu partout. Pis encore l’eau qui sert à nettoyer les intestins et autres organes internes de la bête proviennent de la rivière Ruzizi.
De l’autre cote où les animaux sont en attente pour l’abattage, la propreté n’est également pas à l’ordre du jour.
Pour les usagers, les conditions hygiéniques ne sont pas bonne ce que révèle un habitat sous couvert d’anonymat :
« La façon dont le boucher, traitent la viande n’est pas hygiénique et ne répond pas aux normes, notre vœu, est de voir une réhabilitation de cet abattoir. »
En somme, plus d’un observateur estiment que les autorités compétentes doivent prendre des mesures qui s’imposer vue l’urgence de moderniser ce secteur à fort potentiel, malgré tout. Ceci en vue de prévenir les maladies dues à la consommation des viandes souillées par les populations.
Par Fulgence RUKATA