Deux occasions vont devoir marquer l’histoire de la démocratie congolaise avant le grand rendez vous du 23 Décembre 2018. Ce vendredi 26 Octobre les partis de l’opposition appellent à une marche pacifique tandis que le Front commun pour le Congo organise quant à lui un meeting populaire au stade Tata Raphael ce samedi 27 Octobre. D’une part, ces deux événements constituent un rapport de force entre les deux courants et d’autres parts, ils constituent un test de maitrise pour les forces de l’ordre.
Pour l’opposition, les cadors se sont mis ensemble afin de mobiliser leurs partisans pour ce vendredi 26 Octobre. Mais dans l’entre temps, une s’est frayé une voie au sein du courant de l’opposition. L’UDPS a déclaré qu’elle ne serait pas intéressée par cette activité. Pour le parti cher à Félix Tshisekedi, avec ou sans la machine à voter, ils iront aux scrutins de Décembre 2018.
Il est à noter que cette marche de l’opposition a été institué afin de protester contre la machine à voter et les enrôlés sans empreintes digitales. Elle va commencer, à Kinshasa, du rond point Echangeur et connaitre sa chute au siège de la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI).
A Bukavu, la marche va partir du rond point Major en passant par Nyawera jusqu’aussi au siège du secrétariat exécutif de la Ceni au Sud Kivu.
Toute fois, dans une déclaration lue par Vital Kamerhe au siège du regroupement G7 à Kinshasa ce 23 Octobre, l’opposition a stipulé qu’elle ne s’inscrit pas dans la logique du boycotte.
Par contre ce samedi 27 Octobre, le FCC mobilise pour Shadary. Pour cette occasion le candidat dauphin de Joseph Kabila va peut être prendre la parole publiquement pour la première fois après sa désignation comme candidat de la mouvance au pouvoir.
D’ores et déjà, certains cadres du FCC jurent par la mobilisation qui va donner du fil à retordre à ses adversaires. Pour eux, l’idée c’est de laisser une empreinte inoubliable à travers cet événement.
Dans une déclaration du 21 Octobre, Néhémie Mwilanya, membre du comité directeur du FCC a invité la population à se joindre à eux pour cette manifestation.
Par ailleurs, ces deux activités de masse constituent un test pour la démocratie en République Démocratique du Congo. La police nationale congolaise devrait aussi user de tout son professionnalisme dans l’encadrement de ces deux manifestations. Et pour plus d’un congolais, c’est dans l’intérêt de la nation si elles déroulent dans un climat de quiétude. Etant donné que ces deux événements vont montrer l’image de ce que pourra être la campagne électorale qui démarre d’ici le 22 Novembre 2018.
Par Isaac Musharhamina