Après plusieurs jours de débats passionnés, les délégués de l’Eglise méthodiste unie (EMU), réunis en session extraordinaire à Saint-Louis aux Etats-Unis ont voté le 26 février le maintien de la position traditionnelle rejetant le mariage homosexuel et l’ordination d’un clergé « homosexuel pratiquant auto-proclamé ». Ce « plan traditionnel » a été adopté à 438 voix contre 384. Plusieurs responsables craignent que les Eglises « progressistes » de l’union quittent la dénomination après cette décision.
Ce n’était pas le résultat pour lequel beaucoup d’Américains, y compris la plupart des évêques de l’EMU, avaient prié, décrit le magazine Christianity Today. Aux États-Unis, une grande partie des méthodistes souhaitaient voir l’Eglise accueillir les cérémonies LGBT et ouvrir le clergé à des personnes ouvertement gays, comme l’ont fait les Eglises épiscopale et presbytérienne du pays. Au moins deux tiers des délégués américains étaient favorables au « Plan pour une seule Eglise », plus inclusif.
« Mais la présence mondiale croissante parmi les 12 millions de membres a eu plus d’influence. Les méthodistes extérieurs aux Etats-Unis, favorables à des positions plus traditionnelles sur la sexualité, représentaient 41% des 864 délégués de la conférence générale. 30% venaient d’Afrique », rapporte encore Christianity Today.
Pour le révérend Scott Jones, évêque de la Conférence du Texas, le vote résout un débat de longue date sur la manière dont l’Église « peut mieux accomplir notre mission de faire des disciples de Jésus-Christ pour la transformation du monde », rapporte UMnews, le site d’information de l’Eglise méthodiste unie. « Cette décision est conforme à la position historique de notre dénomination sur la sexualité humaine, exposée dans le Livre de Discipline depuis 1972 », a déclaré Scott Jones.
Avec 7 millions de membres aux Etats-Unis, l’Eglise méthodiste unie est la deuxième plus grande dénomination protestante du pays après la Convention baptiste du Sud.
AVEC evangelique.info