Durant le séjour du chef de l’État Felix Antoinne Tshisrkedi dans la province du Sud-Kivu et plus particulièrement dans la ville de Bukavu du 7 au 10 octobre 2019, il s’est observé une situation inhabituelle dans la déserte en électricité dans la ville de Bukavu par la Société Nationale de l’Electricité « SNEL »; occasion pour plusieurs quartiers généralement délesté et servi en électricité à des heures précises de la journée ont vues leur programme modifier, par une desserte permanente de l’électricité. Cette situation a suscité plusieurs questions dans l’opinion et dans les réseaux sociaux qui se demandaient si c’était pas de la mauvaise foi de la part de dirigeants de la SNEL. C’est dans ce cadre que, le directeur provincial de la SNEL/Kivu et Maniema l’ingénieur Déo Mashali Chirego s’est entretenu avec les journalistes, pour éclairer la lanterne de l’opinion, donner la vraie version de fait et dissiper la désinformation qui a prévalu
Dans un entretien avec les chevaliers de la plume et du micro, ce 11 Octobre 2019, l’ingénieur Déo Mashali a rappelé la situation que traverse actuellement l’Est de la R.D congo en particulier et toute la sous-region de grand lacs en général avec les centrales hydroélectriques RUZIZI I et RUZIZI II qui alimentent la ville de Bukavu, de Goma et Uvira avec l’exportation contractuelle vers le Rwanda et le Burundi.
« nous rappelons que la centrale Ruzizi I est une propriété de la Snel qui a 4 turbines installées avec une capacité de 29,8MW et la centrale de RUZIZI II a 3 turbines avec une capacité de 43,5MW. les deux centrales ne parviennent pas à produire leurs capacités installées bien que les deux turbines dans les deux centrales soit en état de fonctionnement tout simplement parce que le niveau d’eau du lac Kivu qui est notre réservoir hydraulique est à la baisse depuis une dizaine d’années et nous venons fraîchement d’une saison sèche. En plus actuellement la centrale RUZIZI I ne produit que 12MW et la centrale RUZIZI II produit 18MW et comme c’est une centrale de trois pays de la CPGL; chaque pays a droit à 1/3, donc nous Snel, nous prenons seulement 6MW »a-t-il renseigné.
Par ailleurs le directeur de la snel, l’ingénieur Déo Mashali affirme que hormis la baisse du niveau d’eau du lac KIVU, le déficit énergétique et les coupures intempestives ont aussi comme cause majeure le déséquilibre entre l’offre et la demande de l’énergie du fait de l’insuffisance des productibles ainsi que la vétusté de matériels.
« quand nous faisons le total de notre production de 12MW plus le 6MW que nous prenons à la centrale de ruzizi II, nous disposons d’une puissance disponible de 18MW pour un besoins énergétique de 135MW pour Bukavu, Uvira et Goma comparé à ce que nous disposons ; il se pose un déficit de 115MW » a-t-il renchérit.
Quant à la question de savoir qu’est-ce qui expliquerait le fait que durant le séjour du chef de l’État dans la ville de Bukavu; l’électricité est restée intact comparativement au rythme de délestage auquel la population est habituée généralement, notre source renseigne que ce n’était que de dispositif particulière de gestion que la Snel a toujours utilisé pendant le moment particulier comme de grands événements.
« c’est pas de la magie ni de l’hypocrisie comme j’ai eu à le lire dans le réseaux sociaux; ce ne pas la première fois que nous procédons à cette pratique car à chaque fois qu’il y a visite de haute personnalité dans la ville et les grands événements comme les festivités de fin d’année, noël, nouvel an, fête de 30juin, on a toujours pris de disposition pour améliorer la desserte. ce n’est pas pour dire que les problèmes sont terminés ou qu’il y a des solutions mais qu’on ne veut pas appliquer, tout simplement pour y parvenir nous avons réduit le nombre d’heure d’alimentation dans certains quartiers moins sensible et augmenter la production forcé à la centrale RUZIZI I; car nous avons quitté de 12MW à 18MW et pour RUZIZI II nous avons sollicité 2MW de plus à la Sinelac « a-t-il affirmé.
Signalons que dans le souci d’améliorer la production énergétique et répondre aux besoins de la population ; la société nationale d’électricité envisage la construction dans 24 mois la construction de centrales hydroélectrique sur certains site déjà répertoriés notamment : la chute de nyanganda sur la rivière shesha en territoire de walungu pour 8MW; la chute de kibati sur la rivière lwiro en territoire de kabare pour 10MW; la chute de runingu sur la rivière katobo en territoire d’uvira pour 8MW et la chute de mambwe (PK61) sur la rivière lutshurukuru en territoire de pangi pour 10MW avant la concrétisation des projets de construction des centrales hydroélectriques de RUZIZI III pour 147MW et RUZIZI IV pour 205MW et tant d’autres solutions idoines tels que prévus dans les différentes résolutions.
Par Fulgence Rukata