Instituée sous le régime dictatorial du maréchal Mobutu, la loi n° 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en République Démocratique du Congo présente en ces jours des dispositions qui ne s’adaptent pas au changement politique observé au pays par l’avènement de la Démocratie. Ainsi des journalistes se retrouvent exposer à la poursuite dans l’exercice de leur profession par manque de protection légale efficace. Dans le souci de faciliter aux journalistes la collecte, le traitement et la diffusion des informations, l’Union Nationale de la presse du Congo section du Sud-Kivu plaide pour la révision et l’adaptation cette loi aux réalités actuelles du métier de journaliste en vue d’une liberté de presse effective.
Sous un tableau quasi sombre, selon lequel le pluralisme et l’indépendance de la presse ont réellement existé pendant la colonisation et éclipsée avec l’arrivée au pouvoir de Mobutu, c’est seulement vers la fin de son règne que la presse congolaise a amorcé un chemin difficile de reconstruction sur le plan du fonctionnement et de sa réhabilitation auprès du public.
Mais curieusement les journalistes congolais se retrouvent exposer aux délits de presse car ne disposant pas des textes légales qui assurent leurs protection dans l’exercice de leur profession suite aux généralisations et imprécisions contenues dans cette loi qui devraient protéger les journalistes congolais.
A croire le professeur docteur Adophe Kilomba Sumaili, la loi sur la liberté de la presse ne protège pas les journalistes congolais suite à son inadaptation à la réalité actuelle de la presse et au changement observée dans le système politique congolais. Pour lui, cette loi merite une révision pour faciliter aux journalistes la tache dans la liberté et le respect des textes légaux
« Les journalistes doivent être prudent dans l’exercice de leur profession pour ne pas tomber dans le délit de presse vue la faible protection qu’accorde la loi n°96-002 du 22 Juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en RDC. » indique-t-il lors d’un atelier de formation des journalistes sur les mécanismes de protection en période électorale tenue à Bukavu
Signalons que l’Union Nationale de la Presse du Congo et des organisations de protection des journalistes mènent des plaidoyers auprès du parlement congolais pour obtenir la révision de cette loi et la dépénalisation des délits de presse pour assurer l’exercice libre et indépendant de la profession de journalistes en RDC
Par LONI Irenge Joe