Disposant d’un talent étonnant auréolé d’une touche spéciale, ATOSHA Kahiriri Claudine habille les femmes de Bukavu et ses environs par la couture de plusieurs types d’habits en pagne et d’autres styles faisant la beauté congolaise. Votre magazine vous propose un miroir de sa motivation et ses perspectives d’avenir dans la couture moderne.
Âgée seulement de 24 ans, ATOSHA Kahiriri Claudine s’est lancée dans la couture après ses études en coupe et couture au Centre Anonciata en ville de Bukavu. Ceci pour redonner de la valeur à ce vieux métier tant négligé par certains jeunes.
Inspirée par la culture africaine et la beauté du pagne, cette jeune couturière fait de son mieux pour accorder une touche particulière au style traditionnel, fait essentiellement à base des pagnes.
«Ce qui m’ a motivé à faire la couture c’est d’abord le fait que j’aime entreprendre et aussi j’aime voir une femme qui s’habille en pagne alors je me suis dit que je peux aussi faire la couture, c’est une passion pour moi » Confie-t-elle
Confiante en sa vision, Atosha travaille dure pour se creuser un chemin dans les rocs et développer ainsi son entreprise au niveau local, national et même international.
«J’aimerais être connue comme une grande couturière, avoir une ligne de mode, ouvrir un centre de formation pour les démunis » Ajoute-t-elle
Comme la rose pousse au milieu des épines, Atosha comme plusieurs couturières connait plusieurs problèmes notamment la méconnaissance par le grand public de la couture locale, l’importation des habits cousus et le manque d’encadrement des jeunes talents.
«Nous avons des difficultés car par manque du travail après les études, nous nous lançons dans la couture mais les gens ne s’intéressent pas à notre couture disant que c’est chers (…) Nous sommes encombré par l’importation des habits cousues et qui se vendent parfois à moins cher au détriment de nos produits» Déplore-t-elle
Pour pallier à ce problème, ce jeune talent invite les gouvernants et personnes de bonne volonté à soutenir ses efforts pour le bien de toute la jeunesse.
«Nous demandons aux gouvernements de promouvoir les jeunes entrepreneurs, de créer des emplois et d’arrêter l’importation de pagnes cousues pour nous faciliter la tâche »
En somme Atosha a comme spécialité la couture traditionnelle dame (Libaya, Boubou) pour préserver la beauté du style traditionnel de la femme Africaine.
«Je demande à notre population d’apprécier la couture de chez nous car ici il y a des bonnes choses, de la qualité. Qu’ils nous soutiennent car sans eux on ne peut rien» Conclut-t-elle
Par LONI Irenge Joe