L’activisme des groupes armés dans les territoires d’Uvira et Shabunda au Sud-Kivu et de Kasongo et Kabambare au Maniema, occasionne le déplacement des populations civiles qui fuient les exactions et les violences dans ces régions dans l’Est de la RDC. Ces femmes, enfants passent des nuits à la belle étoile et nécessitent ainsi l’assistance humanitaire. Dans une note d’information humanitaire le bureau de coordination des affaires humanitaires(OCHA) trace le tableau de la situation des déplacés des provinces du Sud-Kivu et de Maniema
Cette note d’information renseigne que les personnes affectées par les tensions intercommunautaires dans la zone de Bijombo depuis avril 2018 font toujours face à des besoins humanitaires importants. Et ce malgré l’assistance déjà apportée par les acteurs humanitaires, notamment en vivres et en biens non-alimentaires (lire Besoins et réponses humanitaires ci-dessous).
« En effet, près de 16 000 personnes déplacées du groupement de Bijombo qui se trouvent dans trois localités des groupements d’Itombwe et de Kamombo (Territoire de Mwenga et de Fizi) ont besoin d’une assistance multisectorielle ».
C’est ce que rapporte le Mécanisme de réponse rapide aux mouvements de population (RRMP) à l’issue de l’évaluation effectuée sur l’axe Mikenge-Kabara du 7 au 17 septembre. Au total, le nombre de personnes qui ont été forcées de se déplacer en raison de la crise dans la zone de Bijombo s’élèverait à 85 000, d’après les estimations des sources humanitaires et locales.
En plus dans le nord et l’ouest du Territoire de Shabunda, des incidents de protection en lien avec les activités des groupes armés ont continué d’affecter les populations des axes Byangama-Kisuku et Lulingu-Nyambembe (groupements Bamuguba-Nord et Bamuguba-Sud) durant la semaine écoulée. Le pillage des biens des habitants ainsi que l’enlèvement de plusieurs dizaines de personnes ont été signalés par les sources locales.
En outre, les déplacements de population se sont poursuivis dans les territoires de Kasongo et de Kabambare, dans la province du Maniema. Plus de 5 000 personnes des localités de Sciememas, Pene-Katompa et Pene- Mwimbo auraient fui entre le 28 septembre et le 4 octobre à cause d’affrontements entre l’armée congolaise et des éléments de groupes armés et de violences commises par des hommes en armes, rapportent les sources locales.
Face cette situation, le bureau de coordination des affaires humanitaires rassure que des efforts ont été menées pour apporter assistance à ces familles déplacées dans les territoires
« Un total de 1 165 ménages déplacés ont été identifiés dans quatre localités de l’axe Wameri-Tchonka (dans le nord du Territoire de Shabunda), selon le rapport transmis par ACTED, en mission d’évaluation du 10 au 15 septembre, avec l’appui de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID OFDA/FFP). »
En sommes, ces déplacés avaient fui les affrontements entre des éléments de groupes armés et l’armée congolaise en juillet et août 2018. Près de 4 000 ménages autochtones, dont certains présentent également des vulnérabilités, vivent aussi sur cet axe. Cette ONG internationale prévoit d’assister, mi-octobre, 1 660 ménages en vivres, 700 en articles ménagers essentiels et 250 personnes en kits hygiéniques.
Par LONI Irenge Joe