La gouvernance sécuritaire, les infrastructures, les questions minières, l’éducation et d’autres questions de la vie sociale, économique et politique du Sud-Kivu viennent d’être au centre d’une mission d’échange entre le cadre de concertation Assemblée provinciale-Societe Civile et le Caucus des députes nationaux du Sud-Kivu. Dans un entretien avec votre magazine, Raoul Kitungano, rapporteur du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu revient sur les acquis de ce plaidoyer et les mécanismes de suivie des décisions prises lors de ces assises :
Echos de l’Evangile Magazine (Echos Mag) : Vous venez d’une mission à Kinshasa, Que peuvent retenir nos lecteurs de cette dernière ?
Raoul Kitungano : « Dans notre agenda nous avions quatre dossiers que nous avons voulu partage avec le Caucus des députes nationaux à Kinshasa. Le premier dossier, ce sont les infrastructures au niveau de la province du Sud-Kivu. Il y a des routes nationales, il a été question de pouvoir relayer cette information pour voir comment les routes nationales peuvent être prises en compte. Le deuxième dossier c’est la gouvernance securitaire ,il y a beaucoup des problèmes au niveau de la province du Sud-kivu avec tout ce qui se passe dans la plaine de Ruzizi, dans la ville de Bukavu c’est chaque jour qu’on enregistre les cas de tueries et l’activisme des groupes fait surface dans d’autres territoires de la province. Donc il a été question de partager cette information .Le troisième paquet c’est l’éducation, aujourd’hui, nous avons fait une check-list des frais illégaux, il a été question que nous puissions présenter cette information au niveau national pour que le ministre qui a en charge l’éducation puisse assainir ce secteur. Le quatrième paquet concerne les questions minières, nous avons aujourd’hui le code minier révisé et il était question de discuter sur la redevance minière, la province doit bénéficier de 40 pourcents selon la clé de répartition soit 25 au niveau de la province et 15 au niveau de l’ETD ou le projet minier est entrain d’être exécuté. Nous devons savoir l’affectation de ces fonds provenant de la redevance minière. »
Echos Mag : Comment les députes ont réagi à ces différentes doléances de leurs bases ?
Raoul K : les députes nationaux ont apprécie la démarche et nous ont dit de travailler en Octobre et Novembre parce que d’ici la ils vont entrer en campagne électorale et il sera complique de se pencher sur d’autres choses. Nous avons promis que nous allons renvoyer une version détaillée du rapport de ce que nous avons partagé avec le caucus des nationaux
Echos Mag : Que comptez vous faire en terme de restitution des acquis de ce plaidoyer ?
Raoul K : En terme de restitution, nous allons participer dans différentes émissions pour relayer tout les acquis de la mission, mais au delà de ça, nous allons continuer la communication avec les députes nationaux pour poursuivre les discutions et voir comment la province pourra améliorer le mode de gouvernance
Echos Mag : Quel message vous avez voulu passer par cette mission de plaidoyer
Raoul K : « Nous voulons que la province décolle, pour décoller il faut un certain nombre de paramètres, la question de gouvernance au niveau politique, sécuritaire, au niveau socio-économique, si tout ces paramètres sont pris en compte, la province du Sud-Kivu pourra décoller. C’est une question de prise de conscience de tous les membres du gouvernement provincial, de l’autorité provinciale et de l’assemblée provinciale qui a un rôle à jouer pour faciliter l’amélioration de la gouvernance par des interpellations, questions orales et de contrôle de la gestion de la chose publique »
En somme cette mission était facilitée par l’organisation CEDECO au travers du Cadre de concertation Assemblée Provinciale-Société Civile pour renforcer la communication entre les députes nationaux et leurs bases. Le Sud-Kivu était représenté par Gilbert Ngongo Lusana vice président de l’assemblée nationale et Raoul Kitungano rapporteur du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu du 18 au 23 Octobre dernier à Kinshasa.
Par LONI Irenge Joe