Dépossédés de leurs terres ancestrales, qu’ils occupaient depuis la nuit de temps, les peuples autochtones pygmées(PAP) ont vues leurs terres erigées en Parc National de Kahuzi Bièga(PNKB), en 1970 et patrimoine mondiale de l’UNESCO en 1981. Une situation qui a conduit aux expulsions cavalières des pygmées, malgré les promesses de l’Etat Congolais, sous la houlette de l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature(ICCN) de trouver des solutions paliatives pour leur survie et sédentarisation. C’est dans ce cadre que BULAMBO MULONDA, chercheur et responsable du Centre de Recherche Appliquée aux archives Identitaire et Domaniales en Afrique Centrale »CRAID-AC », lance un cri d’alarmes à l’ICCN de respecter ses promesses et les instruments juridiques nationaux et internationaux qui obligent l’Etat congolais à respecter et promouvoir les droits de la personne sous toutes ses formes et sans aucune distinction.
Depuis la création du PNKB en 1970, les communautés autochtones ont étés expulsées et forcer à habiter des logements dans les zones limitrophes du parc.
c’est ainsi que cette communauté ne cessent de soulever certaines questions épineuses relatives à l’accès équitable aux ressources comme l’affirme le chercheur Bulambo Mulonda:
« par rapport à nos recherches et les témoignages de concernés, l’intégration effective de peuple autochtones pygmées(PAP) dans la communauté est loin d’être réalisé par rapport aux clauses faites avec l’ICCN »
Par ailleurs notre source renseigne que, étant donné le fait que les pygmées sont des peuples qui vivent de la chasse et de la cueillette. Mais pour eux, trouver à manger devient un véritable casse-tête, le poussant à s’adonner au vol de produits agricoles de la communauté Bashi, créant une promuscité entre les deux communauté:
« en effet pour pourvoir aux besoins de leur survie, les pygmées volent les produits agricoles, toutefois selon leurs dires tout en développant leurs propres alternatives; se décident forcément de réintégrer les forêts du PNKB, car leur éloignement de ce patrimoine est une menace permanente de leur identité et surtout de privation des moyens des substances »a-t-il ajouté.
c’est pourquoi pour le chercheur Bulambo Mulonda, toutes ces préoccupations prouvent en suffisance combien les aires protégées sont présentement confrontées aux menaces d’exploitation de braise et de bois-énergie par les communautés locales et le peuple autochtone pygmée.
D’où, l’urgence de la mise en application des textes reglémentaires et juridiques visant à lutter contre la marginalisation et la vulnérabilité de peuple autochtone pygmée, pour que la survie reste à ce jour hypothètique:
« la question que le commun de mortel se demande est de savoir, comment peut-on prétendre délocaliser et sédentariser les pygmées sans bien vouloir leur octroyer un minimum de moyen de substance et surtout l’accès au marché de l’emploi? c’est pourquoi les peuples autochtones pygmées se plaignent de n’avoir pas été recruter parmi le personnel du PNKB au détriment de Batemb, shi et lega, en leur lieu et place, car étant familier aux animaux et suscitant un sentiment de frustration. selon toujours les témoignages de pygmée, ces attitudes stéréotypes sont une sous-estimation et une marginalisation à outrance susceptible de degénérer en une recrudescence de révoltes et de troubles à l’ordre public »a-t-il conclut.
PAR FULGENCE RUKATA