Plus de 4h30 minutes, ce lundi 25 mai 2020 à la prison centrale de Makala à Kinshasa, les congolais de 4 coins de la République ont été branchés devant leurs postes téléviseurs, pour suivre le procès, dit de 100 jours du programme d’Urgence du Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lui qui veut rétablir un Etat de droit, n’a pas toléré que les travaux dont il a lancé sur l’ensemble du pays, puisse connaitre un détournement comme lors de son prédécesseur Joseph Kabila, dont les membres du régime ont lancés des travaux mais qui ne se sont pas dans la plus part de cas terminés ou même démarrés.
Tourné vers les bailleurs de fond de l’extérieur du pays, pour financer son projet de société de développement du pays, Felix Tshisedkedi Tshilombo est dans l’obligation de lutte contre la corruption et les détournements, une recommandation notamment des Etats-Unis et de l’Union Européenne.
Son Directeur de Cabinet et principal allié, Vital Kamerhe qui a été membre de l’équipe de supervision de ce programme est à la barre, emprisonné depuis le 08 avril dernier, il est soupçonné du détournement de plus de 47 millions de dollars américains, en complicité avec l’homme d’affaire libanais et Directeur Général de la société SAMIBO-CONGO SARL qui est contracté avec l’Etat congolais en vue de fournir dans le cadre de ce programme 100 jours, 1500 maisons préfabriquées pour les militaires dans 5 provinces pilotes de la RDC.
Lors de son arrestation, alors qu’il était convoqué au parquet de Matete à Kinshasa comme témoin, il a été transformé en prévenu, parce que selon le procureur General, il y aurait des indices sérieux de sa culpabilité, ce qui aurait justifié sa mise en détention.
5 fois successives ses avocats ont demandé la mise en liberté provisoire du prévenu, rejetée au parquet tout comme au Tribunal de grande instance de la Gombe qui conduit ce procès.
Et le peuple qui s’interroge pourquoi la présomption d’innocence n’est pas privilégiée pour ce haut-fonctionnaire de l’Etat ? En ce deuxième jour du procès, pendant que tout le monde s’attendait à voir la justification de cette détention préventive du meilleur député national élu de la république à l’élection législative de 2018 ; Vital Kamerhe lui-même prévenu, posa la question aux avocats de la République pour savoir en quoi il est impliqué dans un détournement des deniers publics dont il est accusé, mais la réponse clair ou les preuves (éléments à l’appui) qui seraient ces indices sérieux prouvant sa culpabilité n’ont pas été démontrés et donc le peuple attendra encore jusqu’au 3 juin prochain pour une éventuelle lumière !
Pendant ce temps, le 3e jour du procès va accueillir des témoins, dont l’Ex Ministre de l’agriculture, celui des finances, du budget, et Directeur Général de la Banque Centrale du Congo, les fils de l’homme d’affaire Jammal et peut être la femme et la belle fille de Vital Kamerhe (Amida SHATUR et Soraya Mpiana)
La convocation de deux membres de la famille de Vital Kamerhe a été contestée par les avocats de la défense, qui estiment que ce n’est pas nécessaire, du fait que ces deux femmes n’ont pas été citées nul part dans les déclarations de l’homme d’affaire Jammal, ni par Kamerhe lui-même. Néanmoins les avocats de la république rassurent qu’il y aurait des bordereaux de transferts de la Banque qui les impliqueraient.
La prudence reste de mise avant de tirer les conclusions sur l’issu de ce procès. Rendez-vous le 3 juin prochain pour la suite du procès !
Notons que les avocats de Vital Kamerhe viennent d’introduire une sixième demande de mise en liberté provisoire pour leur client dont les indices sérieux de culpabilité n’ont pas été démontrés pour cette deuxième journée !
Par Christian Joseph Musenge