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RDC-BCC : un excédent mensuel de 91,4milliardsCDF en juillet dernier

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 Selon le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo, qui s’est réuni le vendredi 23 août courant, l’exécution des opérations financières de l’Etat au mois de juillet 2019 s’est clôturée avec un excédent de 91,4 milliards de francs congolais (CDF).

Le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, qui a signé le communiqué sanctionnant la réunion du CPM du 23 août, les recettes mobilisées se sont chiffrées à 864,4 milliards et les dépenses à 773,0 milliards de CDF. Ce qui dégage cet excédent de 91,4 milliards de CDF, soit 55,3 millions de dollars américains (au taux de change officiel de 1 652 CDF le dollar américain).

Malgré ce solde positif de juillet, le total des soldes, de janvier à juillet 2019, indique un déficit qui, foi des experts du CPM, ne bouleverse pas le cadre macroéconomique.

« En cumul, le solde des opérations financières de l’Etat consacre, à fin juillet 2019, un léger déficit de 30,0 milliards de CDF, non susceptible de perturber le cadre macroéconomique », souligne le communiqué du CPM dont une copie a atterri, par bon vent, à Forum des As.

Il y a lieu d’indiquer qu’au début de janvier 2019, le cumul de solde était déficitaire de 197 milliards de CDF (plus de 119 millions USD). Cependant, l’action menée par l’Exécutif national, appuyée par les conseils de la Banque centrale, a pu réduire ce déficit de plus de 84% pour se situer à 30 milliards de CDF, soit 18,1 millions USD.

Dans ce contexte caractérisé par une relative stabilité macroéconomique conjuguée à l’absence des chocs majeurs imminents, le Comité de politique monétaire de la BCC a décidé de maintenir inchangés les dispositifs actuels de la politique monétaire.

Ainsi, le taux directeur demeure à 9,0%. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme sont maintenus respectivement à 13,0% et 12,0% et ceux pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 2,0% et à 0%. Didier KEBONGO

BANQUE CENTRALE DU CONGO COMITE DE POLITIQUE MONETAIRE

Kinshasa, République Démocratique du Congo

COMMUNIQUE

Le Comité de Politique Monétaire a tenu, ce vendredi 23 Août 2019, au Siège de l’Institut d’Emission, sa 7ème réunion ordinaire sous la présidence de Monsieur Déogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO , Gouverneur de la Banque Centrale du Congo.

Cette réunion a permis aux Membres du Comité de passer en revue les développements récents de la conjoncture économique aux plans extérieur et intérieur ainsi que les facteurs de risque pouvant peser sur la stabilité macroéconomique, avant de prendre de mesures idoines en rapport avec la conduite de la politique monétaire et de change.

A cet effet, il convient de relever ce qui suit :

Au plan international,

Au cours du mois de juillet 2019, l’environnement économique et financier a été caractérisé par des inquiétudes au sujet du rythme de la croissance mondiale et du retour à une expansion plus robuste et synchronisée. En effet, dans ses dernières perspectives de l’économie mondiale de juillet 2019, le FMI table sur une croissance mondiale de 3,2 % en 2019 et 3,5 % en 2020, soit une baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions du mois d’avril.

Cependant, dans les économies avancées, l’activité devrait légèrement progresser de 0,1 point par rapport aux prévisions initiales, situant la croissance à 1,9 % en 2019, tirée principalement par les performances de l’économie américaine.

Dans les marchés émergents et les économies en développement, la croissance devrait retomber à 4,0 % en 2019, niveau le plus bas depuis quatre ans, avant de se redresser à 4,6 % à l’horizon 2020. Cette contre-performance serait liée à la persistance des tensions commerciales, à la faiblesse de la demande intérieure dans certains pays ainsi qu’aux pressions observées sur les marchés des matières premières et des produits de base.

Face à cette situation, le FMI encourage les Autorités à engager des réformes structurelles appropriées allant de pair avec des politiques budgétaires propices à une croissance solide et inclusive. Il propose également le maintien de politique monétaire accommodante, surtout dans les pays où l’inflation reste en deçà des cibles fixées par les Banques Centrales. Il appelle enfin au renforcement de la coopération mondiale, afin de résoudre les tensions technologiques et commerciales.

S’agissant des prix des matières premières, à fin juillet 2019, les cours du cuivre et du cobalt ont enregistré des baisses de 0,18 % et 10,51 % par rapport à leurs niveaux de juin 2019, se fixant respectivement à 5.942,50 USD et 25.593,00 USD la tonne métrique. Quant au cours du pétrole, il s’est établi à 64,36 USD le baril, en légère hausse mensuelle de 0,22 %.

Au 13 août 2019, les cours du cuivre, du cobalt et du pétrole se sont établis respectivement à 5.724,0 USD et 30.010,0 USD la tonne métrique et 60,7 USD le baril.

Au plan interne,

Les estimations de la croissance, sur base des réalisations de la production à fin juin, renseignent une progression de l’activité économique de 5,6 % en 2019 contre une réalisation de 5,8 % en 2018. Bien qu’en recul, cette croissance, impulsée essentiellement par les activités extractives, demeure supérieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne chiffrée à 3,5%.

En ce qui concerne la confiance des chefs d’entreprises quant à l’évolution de la conjoncture économique à court terme, elle a augmenté de 6,5 points par rapport au mois précédent, situant le solde global d’opinions à 14,9 % portée par le regain de confiance dans le secteur de service.

Sur le marché des biens et services, la tendance à la décélération des prix intérieurs s’est poursuivie en juillet 2019. En effet, en rythme mensuel, le taux d’inflation s’est chiffré à 0,251 % contre 0,349 % le mois précédent. En revanche, en glissement annuel, il s’observe une légère hausse des prix de 0,12 point d’un mois à l’autre, situant l’inflation à 4,174 % à fin juillet. Dans ce contexte, le taux d’inflation attendu fin décembre 2019 se situerait à 4,105 % contre un objectif d’inflation de 7,0 % à moyen terme.

Sur le marché des changes, il est noté, au cours du mois sous examen, une relative stabilité du taux de change sur les deux compartiments du marché. En effet, la monnaie nationale s’est appréciée de 0,26 % et 0,22 %, respectivement à l’interbancaire et au parallèle, situant le taux, respectivement, à 1.650,19 CDF et 1.676,33 CDF le dollar au 31 juillet 2019. En rythme annuel, il apparaît que la monnaie nationale n’a perdu que 0,88 % et 0,08 % de sa valeur sur les marchés officiel et parallèle. Cependant, il convient de souligner que, du début de l’année au 31 juillet 2019, la monnaie nationale n’a perdu que 0,9 % de sa valeur par rapport au dollar américain.

Quant aux réserves de change, le mois de juillet a connu une légère accumulation des devises de 3,2 millions de USD, boostant le niveau des réserves à 1.037,1 millions de USD, soit 4 semaines d’importation des biens et services.

Au plan des finances publiques, l’exécution des opérations financières de l’Etat au mois de juillet s’est clôturée avec un excédent de 91,4 milliards de CDF. Les recettes mobilisées se sont chiffrées à 864,4 milliards et les dépenses à 773,0 milliards de CDF. En cumul annuel, le solde des opérations financières de l’Etat consacre, à fin juillet 2019, un léger déficit de 30,0 milliards de CDF, non susceptible de perturber le cadre macroéconomique.

Dans ce contexte caractérisé par une relative stabilité macroéconomique conjuguée à l’absence de chocs majeurs imminents, le Comité de Politique monétaire a décidé de maintenir inchangé les dispositifs actuels de la politique monétaire. Ainsi, le taux directeur demeure à 9,0 %. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme sont maintenus respectivement à 13,0 % et 12,0 % et ceux pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 2,0 % et 0 %. Le Bon BCC sera éventuellement utilisé pour la régulation de la liquidité.

Toutefois, anticipant sur le surcroît des dépenses publiques eu égard notamment des paiements des dépenses liées à (1) la convocation de la session extraordinaire du parlement en vue de l’investiture du Gouvernement, (ii) l’installation prochaine du nouveau Gouvernement, (iii) la rentrée scolaire, (iv) les premières festivités de fin d’année de la nouvelle administration, le CPM appelle à un suivi rapproché des indicateurs macroéconomiques et à un renforcement de la coordination des politiques monétaire très prudente et budgétaire restrictive.

Enfin, le CPM est resté préoccupé par l’arrêt de la production dans certains gisements miniers prévu à la fin de l’année 2019. Cette situation devrait peser négativement sur les perspectives de croissance 2019 et 2020 ainsi que sur les finances publiques.

Fait à Kinshasa, le 23 Août 2019

Déogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO

Avec Forum de AS

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