L’Union Européenne a réhabilité deux navires de la Régie de Voies Fluviales (RVF) pour le balisage du Fleuve Congo et de la Rivière Kasaï. Information livrée par le Régisseur du Projet d’Appui à la Navigabilité des voies fluviales et lacustres en RDC au cours d’une matinée d’échange organisée le vendredi 24 août dernier par la Cellule d’appui à l’Ordonnateur national du Fonds Européen de Développement (COFED). 60 millions d’euro ont été disponibilités pour la réhabilitation des voies lacustres et fluviales.
Pour le régisseur du Projet d’Appui à la Navigabilité des voies fluviales et lacustres en RDC, Deocard Mugangu Bisimwa, c’est la première fois que l’Union Européenne aide la RDC pour la réhabilitation de ses voies navigables. Il estime que le Congo possède une grande richesse en termes des voies navigables qui nécessitent une attention particulière. Selon Déocard Mugangu, cette intervention de l’UE est très importante.
«La RDC a une grande autoroute naturelle, presque un don de Dieu. Vous pouvez jeter une grume à Kisangani et elle arrive sans problème à Kinshasa. Pour le moment l’Union européenne a financé la RDC à hauteur de 60 millions pour appuyer ce secteur. Et cela a contribué à la réhabilitation de deux baliseurs de la Régie des voies fluviales. On lui a aussi fourni 13 canots hydrographiques équipés en instruments de mesure très sophistiqués composés entre autres des éco sonore. On a formé des jeunes cadres, une trentaine comme hydrographes, une dizaine comme hydrologues et une vingtaine de cartographes, pour qu’on puisse réaliser un balisage mis à jour et surtout des cartes de navigation à jour » a indiqué Déocard Mugangu.
Le régisseur du Projet d’Appui à la Navigabilité des voies fluviales et lacustres en RDC affirme également que le travail de balisage et de dragage est fortement avancé sur terrain.
«Il y a eu déjà une réhabilitation des alignements qu’il fallait pour les zones rocheuses, les zones les plus dangereuses sur la navigation. On a terminé la partie de la zone sud du Fleuve Congo qui va de Maluku jusqu’à Tshumbiri, et de Kwamutu, jusqu’à Ilebo. Il reste une zone rocheuse au tour de Lisala à Gundji, et cela être fait très rapidement. Il y a eu pour la première fois le travail de reconnaissance des profondeurs du Fleuve Congo. On a fait une planimétrie générale de ces axes de Kinshasa jusqu’à Kisangani pour voir les possibilités que présentent le Fleuve et la rivière Kasaï pour la navigation. Nous allons nous concerter avec les armateurs et on va larguer la RVF pour le travail de finition. Et en avril 2019, on pourra avoir la réhabilitation complète des voies navigables pour les navires de première catégorie ».
La RDC possède un réseau hydrographique de plus de 15 000 Km de voies fluviales et lacustres, pouvant être considéré comme l’épine dorsale des voies de communication pour le développement socioéconomique du pays. Faute de financement et de moyens suffisants, le transport par voie navigable est devenu extrêmement lent et dangereux ces trois dernières décennies surtout avec l’instabilité que connaît le pays. Les infrastructures portuaires et les aides à la navigation se trouvent dans un état de délabrement très avancé. Et la contribution de l’EU pour la réhabilitation de ce secteur est de 60 millions d’euros.
Avec Desk Eco