TVLes évacuations par la France de citoyens français et de familles afghanes souhaitant quitter leur pays après l’arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan prendront fin vendredi, a annoncé le premier ministre, Jean Castex, jeudi 26 août. « A partir de demain soir, on ne [pourra] plus procéder aux évacuations », a dit M. Castex, invité de la radio RTL. Jusqu’à présent, la soirée de jeudi avait été évoquée par la diplomatie française.
Le retrait imminent des 6 000 soldats américains chargés de sécuriser l’aéroport de Kaboul, dont le départ est prévu mardi, contraint les autres pays encore présents en Afghanistan à partir à leur tour. D’autant qu’une menace « très élevée d’attentat terroriste » autour de l’aéroport a été signalée, dans la nuit de mercredi à jeudi, par les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. Les trois pays ont recommandé à leurs ressortissants de quitter la zone et d’attendre de nouvelles consignes.
Réponse de la France à une « catastrophe humanitaire »
« Nous avons rapatrié les Français, les Afghans qui ont apporté à un titre ou à un autre leur apport à l’armée et des familles, des artistes, des journalistes, autour de 2 500 » personnes, a par ailleurs commenté Jean Castex sur RTL. « Il y aura un deuxième temps qu’on va gérer avec les autres pays européens et la communauté internationale, notamment le HCR [Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies] qui seront les réfugiés qui partiront d’Afghanistan dans l’avenir », a-t-il précisé.
Répondant à une question sur le risque sécuritaire de l’accueil de réfugiés venus d’Afghanistan, le premier ministre a rappelé que l’action de la France à Kaboul répondait d’abord à une « catastrophe humanitaire ». « Nous surveillons toutes les personnes, nous veillons à leur insertion et à leur comportement », a poursuivi Jean Castex, évoquant notamment la condamnation par la justice, mercredi, d’un homme afghan sorti de la zone de contrôle administratif que lui avait notifié le ministère de l’intérieur.