Après son élection comme gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje a rendu public son gouvernement provincial le jeudi 6 Juin 2019. Néanmoins, la faible représentativité des femmes dans ce nouvel exécutif suscite beaucoup d’indignations auprès de la dynamique « 50% de femmes ou rien ». Dans un point de presse tenu au ce lundi 10 juin 2019 au Bureau de l’Association des Femmes de Média « AFEM », la dynamique « 50% de femmes ou rien » s’est dit être déçue par ce gouvernement qui compte 10 ministres et seules deux femmes en font partie.
Pour Madame Julienne Baseke coordinatrice de AFEM et membre de la dynamique « 50% de femmes ou rien » précise que les femmes de la ville de Bukavu sont indignes du gouvernement provincial qui a été publié récemment malgré les consultations que cette dynamique a eue avec le gouverneur avant même sa publication.
Selon elle, la parité homme-femme n’est pas respectée en République Démocratique du Congo et la participation de la femme est très minime dans les instances de prise de décision.
« Nous avons demandé au gouverneur de la province Théo Ngwabidje dès sa nomination que la parité homme-femme soit respecté au moment de la publication du gouvernement provincial. Le gouvernement a été publié mais cela ne respecte pas la parité homme-femme, c’est un gouvernement qui est mono-couleur je peux le dire parce que le nombre des femmes n’est pas significatif. » Explique-t-elle
Comme ça toujours été le cas, les femmes revendiquent la représentativité de la femme dans les instances de prise de décision, dans toute la vie politique, économique, sociale et culturelle dans notre pays.
De ce fait, Madame Caddy Adzuba précise que cette vision elle est globale et c’est le rêve de chaque congolais de voir le développement en RDC.
« On ne peut pas pensé au développement sans penser à la femme. Notre indignation c’est de voir que nous avons mené des luttes pas seulement la dynamique, je parle de la femme en générale qui a menée des luttes depuis des années pour cette représentativité. Nous avons vu des leaders de partis politiques, les membres des partis politiques, nous sommes même allés à Kinshasa pour ce plaidoyer mais aujourd’hui nous récoltons moins de 20 pourcent. Vraiment nous indignons et ce n’est pas normal». Précise-t-elle
Ces femmes de la dynamique « 50% de femmes ou rien » exigent aux leaders des partis politiques de tenir compte des femmes lors de la constitution des cabinet au niveau de différents ministères. Elles appellent toutes les femmes politiques et celles qui ont des ambitions politiques à ne pas baisser le bras mais de tout faire pour se positionner et avoir leurs places dans des tables de négociations.
A noter qu’au cour de ce point de presse la dynamique « 50% de femmes ou rien » a lancé les félicitations aux deux partis politiques, Union nationale congolaise « UNC » et Parti National pour la Démocratie et la République « PANADER » qui ont alignés les 2 femmes à la gestion de la chose publique en province du Sud-Kivu.
Par Adolphine Mubake