Plus de 70% des personnes ayant été contaminées par le nouveau coronavirus en Chine ont guéri, a annoncé ce lundi l’Organisation mondiale de la santé, indiquant que le géant asiatique « est en train de maîtriser l’épidémie ». « Sur les 80 000 cas rapportés en Chine, plus de 70% ont guéri », a affirmé le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse à Genève.
Mais la prudence reste de mise : l’OMS a parallèlement averti que « la menace d’une pandémie » à l’échelle de la planète était « devenue très réelle », tout en reconnaissant que ce serait « la première » de l’histoire « qui pourrait être contrôlée ».
Le patron de l’OMS s’est toutefois montré ensuite rassurant, indiquant que « ce serait la première pandémie de l’histoire qui pourrait être contrôlée ». « Nous ne sommes pas à la merci du virus » car « les décisions que nous prenons tous peuvent influencer la trajectoire » de l’épidémie, a-t-il affirmé.
« Même si nous appelons cela une pandémie, nous pouvons encore la contrôler », a-t-il répété. « Nous devons nous rappeler qu’avec des actions rapides et décisives, nous pouvons ralentir le coronavirus et empêcher de nouvelles infections », a-t-il insisté.
« Contrairement à la grippe, nous pouvons le repousser »
Apparu en décembre en Chine, le coronavirus affecte tous les continents, sauf l’Antarctique, et perturbe la vie quotidienne et économique dans un nombre croissant de pays. Il a fait plus de 3800 décès dans 100 pays et territoires, selon un bilan établi par l’AFP.
« Contrairement à la grippe, nous pouvons le repousser, nous pouvons le ralentir », a également expliqué le directeur exécutif du Programme pour les urgences de l’OMS, Michael Ryan, disant son espoir que les mesures de confinement prises par l’Italie allaient permettre d’endiguer l’épidémie afin de permettre aux autres pays de mieux se préparer.
« Je ne suis pas inquiet face au mot ‘pandémie’, je suis davantage préoccupé par la réaction du monde », a-t-il ajouté, appelant le monde à se « battre » face au coronavirus. Le directeur général de l’OMS a également appelé les pays à ne pas baisser les bras face au coronavirus sous prétexte qu’il touche surtout les personnes âgées, jugeant que ce serait suivre la voie de la « décadence morale ». « Tout être humain compte », a-t-il dit.