Sur différents chantiers de la Ville de Bukavu, dans les restaurants, bars et certains hôtels, vous trouvez des citoyens Rwandais exerçant des métiers et même sur différentes rues de Bukavu, ils sont entré de vendre leurs marchandises au moyen du marché pirate qui échappe à toute réglementation imposée par les lois de la RDC.
Pendant la pandémie de Covid-19, nombreux petits commerçants de la RDC qui traversaient la frontière pour aller s’approvisionner de l’autre bord à Cyangugu au Rwanda, ne le font plus. Cause la frontière n’est plus ouverte pour ces genres des mouvements. Par ailleurs un accord entre autorités de la RDC et du Rwanda avaient été conclu pour que ceux ayant de deux côtés ; un test PCR Négatif du Coronavirus datant de moins de 14 jours puissent traverser.
En RDC le test PCR coûte à ce jour 30$. Lors de la conclusion de l’accord c’était le même prix au Rwanda, mais les autorités Rwandaises ont changés le prix en l’accordant à leurs citoyens au prix de 5000 Franc Rwandais qui est l’équivalent de 5.26$ et qui permet désormais aux habitants de Cyangugu saufs les résidents de traverser avec pendant 14 jours.
« Du côté congolais le prix est resté le même, et cela facilite donc la traversée des Rwandais plus que des congolais. »
Ils peuvent donc moyennant ce test Covid-Negatif traverser pendant 14 jours, et le renouveler encore et encore. Ils en profitent pour aller en RDC, roder leurs laits de vache en bidon de 5litres, pour vendre des poissons et fretins, et d’autres pour travailler sur des chantiers en construction comme aides-maçons. Ceux travaillant dans des bars et restaurants eux ont conclu de rester en RDC.
Que dit la loi face à une telle situation ?
Il est interdit aux étrangers d’exercer des petits métiers comme ceux des vendeurs ambulants, aides maçons, ou mêmes serveurs des bars et restaurants. Ces métiers sont réservés aux nationaux et les étrangers qui veulent le faire doivent payer d’abord un visa d’établissement qui coute 700$, et obtenir les papiers du guichet unique de création d’entreprise.
De l’autre côté au Rwanda, il est interdit même aux nationaux d’exercer le commerce ambulant, et aucun congolais ne peut se donner le privilège d’y aller travailler sans Visa car les services des migrations Rwandais sont extrêmement stricts sur ce point.
En 2018, Echos de l’Evangile Magazine avait alerté les autorités de migration en RDC sur ce sujet, qui ont ensuite commencé à recenser les étrangers travaillant dans des bars, et ont trouvé un accord pour qu’ils paient un forfait des frais migratoires par an, étant donné que leurs salaires étaient loin de satisfaire les exigences légales.
La conséquence de cette situation est que les congolais ratent même des petits boulots qui pouvaient les secourir au jour le jour, dans ce pays où la majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté et avec un taux de chômage alarmant.
Nos tentatives pour entrer en contact avec les responsables de la migration et du gouvernorat de province du Sud-Kivu n’ont pas abouti.
Par Christian-Joseph Musenge