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Le processus de la mise en place du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) va avancer « avec ou sans » les composantes qui tardent encore d’envoyer les noms de leurs délégués. Ainsi en a décidé jeudi le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso. Le bureau de la chambre a distribué aux élus le projet de de résolution mettant en place la commission paritaire majorité-opposition qui devra valider les candidatures des délégués au bureau et à la plénière de la CENI.
En réaction, les députés nationaux membres de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi dénoncent la manière la procédure d’installation de ladite commission qui ne respecte pas les normes établies par la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI.
« Ensemble pour la République, nous sommes bien avertis pour ne plus continuer avec ce jeu de manipulation, nous n’allons pas envoyer les gens à la commission paritaire majorité-opposition parce que cette commission n’a pas été établie selon les normes, les membres de la commission ne peuvent pas être désignés par le président de l’Assemblée nationale, ce sont les groupes parlementaires qui envoient les membres de la commission », a dit le député Jean Claude Kibala, président du groupe parlementaire MS-G7 après la plénière de ce jeudi.
Ce qui pose problème ? « Aussi longtemps que nous n’avons pas encore envoyé notre délégué pour la Commission électorale nationale indépendante, nous en tant que Ensemble pour la République, la commission va siéger pourquoi ? Les confessions religieuses ne se sont pas mises d’accord pour le candidat, l’opposition n’a pas envoyé ses délégués, nous Ensemble pour la République, nous n’avons pas envoyé, la commission va faire quoi ? C’est une commission de distraction pour faire passer des choses », a-t-il déploré.
Pourtant, au cours de la plénière, Christophe Mboso a clairement dit qu’à l’exception de l’opposition (FCC de Joseph Kabila), toutes les composantes ont déposé les PV de désignation de leurs délégués au bureau et à la plénière de la CENI.
Jean-Claude Kibala prévient que tout élu membre des groupes parlementaires de Ensemble pour la République qui va se retrouver au sein de cette commission, il y sera à titre personnel.
« S’il y a un député national qui va se déclarer de Ensemble pour la République qui va aller se présenter comme membre de la commission, nous considérons qu’il est allé là-bas pour son aventure personnelle, il ne va pas pour représenter Ensemble pour la République parce que le groupe n’a délégué personne, et nous en tant que MS-G7, nous ne voyons pas comment nous allons envoyer des gens dans une commission où une bonne partie des membres du bureau de la commission électorale nationale indépendante ne sont pas encore envoyés par leurs composantes, il y a encore des problèmes notamment en commençant chez nous à la majorité parlementaire, on devait être exemplaire, on devait faire notre réunion entre les forces politiques membres de la majorité parlementaire. Qu’il (Mboso) laisse les composantes politiques se réunir pour trouver des solutions sur les différents postes réservés à la majorité parlementaire tout en tenant compte des critères tels que la solidarité, on ne peut pas venir dans une réunion, quelqu’un se met devant et dit vous, on va vous donner tel poste », a dénoncé l’élu de Mwenga.
La commission aura deux jours de travail avant de rendre le rapport à la plénière. Elle sera composée des députés nationaux, d’experts et des plusieurs membres du cabinet du président de l’Assemblée nationale.
Pendant ce temps, les 8 confessions religieuses chargées de désigner le président de la CENI et un membre à la plénière, sont divisées. Six confessions religieuses ont déposé des procès verbaux au bureau de l’Assemblée nationale sans l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), qui insistent sur l’éthique, la probité et le courage exceptionnel de celui qui devra diriger la CENI.
