Catholiques et protestants travaillent ensemble pour aider des jeunes migrants

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Les églises protestantes et catholiques marseillaises ont travaillé ensemble pour permettre aux familles bénévoles d’accueillir des mineurs non-accompagnés, en toute légalité. En 2018, plus de 500 mineurs non-accompagnés ayant fui la guerre, la faim ou le fanatisme vivaient dans la rue à Marseille. Sollicitées par le Conseil Départemental, les églises catholiques et protestantes de la ville ont créé un groupe de travail œcuménique afin de trouver des solutions pour que ces jeunes puissent être logés de manière décente. « Jésus lui-même a été réfugié en Égypte » « Je crois que c’est notre devoir en tant que citoyens et en tant que chrétiens. L’accueil de l’étranger c’est dans notre ADN. Jésus lui-même a été réfugié en Égypte lorsqu’il a eu besoin de se mettre à l’abri parce qu’il était en danger » lance Pierre-Olivier Dolino, pasteur à Marseille, et membre du groupe de travail œcuménique. Un nouveau statut légal Après des mois de travail, un nouveau statut d’accueillant bénévole accompagné bénévolement a vu le jour en juin 2019. Il permet à des propriétaires d’ouvrir la porte de leur maison à un jeune dans le besoin. « Ces familles ont donc l’opportunité d’accueillir un jeune, tout en étant en lien avec une association de la protection de l’enfance, avec des éducateurs qui suivent les enfants. » explique Pierre-Olivier Dolino. « Un vrai projet d’équipe » C’est le cas d’Anne et Olivier, qui accueillent depuis un an Lamine, un jeune Malien de 17 ans. « Il a traversé le Monde pour échouer à Marseille, dans un squat. Il a été pris en charge par des associations, sa minorité a été confirmée et il a exprimé le désir d’être accueilli », raconte Olivier. Aujourd’hui, le couple et leurs trois filles ne regrettent absolument pas d’avoir osé franchir le pas. « C’est un vrai projet d’équipe, on est accompagnés par des gens compétents qui rendent les choses simples, même plus que pour nos filles ! » Lamine a récemment débuté une formation professionnelle et entame les démarches pour obtenir la nationalité française. »C’est un garçon extrêmement travailleur » ajoute Anne, le sourire aux lèvres. « Bien sûr ça nous demande des efforts, en tant que famille, mais ce n’est rien à côté du bonheur que ça nous procure d’aider Lamine. » « Vous ne le regretterez pas ! » Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.solihaprovence.fr/ et/ou ars13.org/same/

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