Malgré quelques progrès réalisés ces dernières années en République Démocratique du Congo, la participation de la femme dans les instances de prise de décision reste encore limiter, suite à quelques pesanteur culturel, manque de moyen financier et une mauvaise foi de décideur politique et en violation de la législature en vigueur qui stipule que « la femme a droit à une représentativité équitable dans toutes les institution du pays ». cependant, en marge de la nomination de membres du gouvernement provincial de la province du Sud-Kivu et dans laquelle la femme a eu seulement droit à 20%, Caddy Adzuba, fervente défenseur de droit de l’homme, docteur honoris causa; lauréate prix prince des asturies, directrice de Focas\asbl et présidente du conseil d’administration de l’Association de Femme de Medias(AFEM), salue la nomination de ces femmes dans le gouvernement provincial , tout en fustigeant cette énième violation du droit de la parité et interpelle les décideurs de comprendre que la femme constitue non seulement la majorité de la population mais l’essence même du développement du pays.
La nomination de quelques femmes dans le gouvernement de la province du Sud-Kivu a suscité diverses réactions tant pour toutes les structures œuvrant pour la promotion du droit de la femme et quelques observateurs avertis.
Pour Madame Caddy Adzuba, ces nominations constituent une régression grave : « C’est un sentiment de déception absolue et nous ne sommes pas dupe car nous savons la philosophie de leaders politiques qui ne tiennent pas en compte la nécessité de la participation de la femme et en violation grave de la constitution et de la loi sur la parité » a-t-elle renseigné.
Quant à ceux qui dénoncent que la femme ne fait pas preuve d’ambition pour mériter leur place en politique, et garantir leur compétence, notre source renseigne qu’une telle affirmation est erronée : «Il y a des femmes dans les partis politiques de toute tendance confondues et elles s’imposent naturellement, mais les plus grands obstacles ces sont, ces gens qui proposent les listes mais également les problèmes économiques qui ne leur permettent pas a bien assumer leur rôle. Imaginez-vous par exemple comme nous parlons politique, lorsqu’il s’agit de se distribuer de poste de fois des réunions se tiennent dans la capitale et chaque membre doit assurer le frais d’avion ou encore des réunions qui se tiennent la nuit et la femme n’a pas de véhicules » a-t-elle ajouté
C’est pourquoi Madame Caddy Adzuba reste convaincu que le chemin à parcourir reste long et estime que toutes les structures travaillant dans la protection de droit de la femme devraient travailler en synergie afin de réfléchir sur le mécanisme à mettre en place pour contraindre les leaders de parti politique à faire valoir les droits des femmes qui militent au sein de partis politiques et de comprendre que le combat des mouvements féministes sont là pour relever le défi du développement du pays afin de ne plus rater les objectifs du développement du millénaire.
Par Fulgence RukataD