Le prix du transport en commun dans la ville de Bukavu change depuis la mise en application de l’arrêté signé par le gouverneur de Province Théo Ngwabidje Kasi, portant sur les mesures d’accompagnements des décisions prises par le Président de la République Félix Tshisekedi pour lutter contre le Coronavirus.
Comme on peut lire dans cet arrêté rendu public depuis le mardi 24 mars 2020, l’autorité provinciale interdit notamment que les Mini-bus (très utilisé par la population pour les déplacements dans cette province) puissent transporter plus de 10 personnes pour la marque « Hiace » et 8 personnes pour la marque « Vannette ». Le taxi-voiture ne doit pas aller au-delà de 3 personnes, et 1 personne pour la moto.
L’arrêté n’a pas fixé les prix réajustés pour ce nouveau mode de transport limitant le nombre des passagers, pour prévenir contre le Coronavirus dont la RDC est à ce jour touché avec 51 cas positifs (dont 5 morts et 2 guéris)
Les chauffeurs de ces Mini-bus communément appelé « TAC » dans cette ville ont vite augmenté le prix de la course de manière arbitraire. Chacun comme il veut, nous témoigne Ishara Mulumba, habitant de Bagira.
Il ajoute que le prix de la course Place-Bagira qui coûtait 400 FC avant l’arrêté du gouverneur est passé à 1000 FC, même chose pour Nguba-Marché de Kadutu !
Avec les mesures prises par plusieurs Etats africains, contre le Covid-19 dont la fermeture des frontières pour la plupart, et dont la RDC utilise des routes transitaires pour transporter le pétrole (Essance), la population commence à craindre une autre augmentation s’il y aurait une pénurie du carburant dans la province du Sud-Kivu.
Entre-temps, le Maire de la Ville de Bukavu est appelé à agir pour réglementer le prix du transport en commun et laisser la possibilité à ceux qui doivent se déplacer avec ces Mini-Bus de continuer à vaquer librement de leurs occupations pour éviter que la difficulté du transport, puisse conduire à une rareté des produits alimentaires dans certains milieux fautes d’acheminement au prix régulier.
Par Christian-Joseph Musenge