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En RDC, les Petites et Moyennes Entreprises du secteur agricole ont du mal à bénéficier des financements de la part des banquiers et des autres bailleurs de fonds pour concrétiser leurs différents projets. Le manque d’accès au crédit formel et à des services d’intermédiation financière complet freinent le développement du secteur agricole et entravent les efforts fournis pour réduire la pauvreté. Afin d’établir un dialogue entre les institutions financières ( banques, coopératives d’épargnes et des crédits…) et les entrepreneurs agricoles, le Fond pour l’Inclusion Financière (FPM asbl) et le projet Feed The Future RDC, Renforcement des Chaînes de Valeur au Sud-Kivu (SVC) ont organisé un Forum, ce vendredi 23 novembre 2018 dans la ville de Bukavu à l’hôtel Panorama.
« L’idée est de donner la parole aux entrepreneurs agricoles pour leur permettre d’exposer les contraintes et les opportunités de leur secteur aux financiers et vice versa ».Jean Claude Thetika, DG de FPM ASBL.
Pour Benjamin E. Lentz, chef de projet Feed the Future RDC : » ce Forum est l’occasion pour les différents acteurs de se rencontrer, de discuter, de partager les expériences, s’informer et créer des relations d’affaires ».
Et pour encadrer les débats, 3 ateliers techniques ont été organisés avec plusieurs thèmes à l’ordre du jour allant des opportunités et contraintes du financement des chaînes de valeur agricole à l’entrepreneuriat professionnel.
Pour le dernier thème, il a été démontré que les Micro Petites et Moyennes entreprises du secteur agricole forment l’armature de nombreuses économies du monde et sont une source essentielle de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien dans les pays industrialisés que dans les économies émergentes et en développement.
Pour le cas de la RDC, a souligné notamment Mme Hélène Le Pivert, Coach professionnel en appui aux entreprises, le marché de l’entrepreneuriat est caractérisé par des nombreuses Micro Petites et Moyennes entreprises qui représentent plus de 60 % de revenus des ménages.
Pour la grande majorité, ces micros entreprises œuvrent dans l’informel : » Ce qui freinent leur développement, et ne permet pas leur accès facile au financement », a expliqué Mme Le Pivert.
Elle a ainsi conseillé aux entrepreneurs du secteur agricole à travailler en réseau pour avoir plus de résultats et d’impacts de leurs activités et pour pouvoir constituer une force, une garantie solide sur laquelle les institutions financières peuvent se fonder pour accompagner notamment les plus petits agriculteurs :
» seul dans son coin on n’est rien, avec les autres on allège le poids de nos charges (…) »
Ce Forum a réuni environs 100 organisations paysannes, Micros Petites et Moyennes Entreprises du secteur agricole et institutions financières du Sud-Kivu.
Par MWEMA Joseph
