Après la levée de la mesure de suspension des activités minières dans les provinces de l’ancien Kivu dans l’est de la RDC par le chef de l’État congolais Joseph Kabila, l’heure est à l’évaluation de la mise en application des engagements des parties prenantes dans l’exploitation minière. Ceci en vue de rendre bénéfique l’exploitation minière aux populations qui vivent dans les zones d’exploitation minière. C’est dans ce sens que le cadre de dialogue et investissement Durable au Kivu (IDAKI) réuni les acteurs de la société civile, gouvernants, exploitants miniers et autres acteurs du secteur miniers pour évaluer les avancés, reculs et formuler des recommandations pour l’émergence du secteur minier au Kivu
A cette occasion, ces différents participants ont constaté que la plus parts de zones d’exploitation minières connaissent différents problèmes dont la présence des groupes armées, l’utilisation des femmes enceintes et enfants dans les groupes armées. A cela s’ajoute le manque de traçabilité de certains minerais comme l’or dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et celle du Maniema.
Bien que le tableau est quasi sombre, les acteurs du secteur minier reconnaissent néanmoins que des avancés ont été enregistrées depuis la reprise des activités minières dont l’institution des zones d’exploitation artisanale des minerais, l’agrément et la validation des sites. Et aussi la traçabilité des minerais grâce à la participation de l’initiative pour la transparence des industries extractive (ITIE) dans les provinces de l’ancien Kivu.
A en croire Joël Omari kalamo, de l’organisation Justice pour Tous, beaucoup restent à faire pour aboutir à la traçabilité de l’or au Kivu et l’éradication de l’utilisation des femmes enceintes et enfants dans les zones d’exploitation minière.
Pour lui, les parties prenantes doivent se mettre ensemble pour mettre en œuvre chacun à son niveau les engagements pour une bonne gouvernance dans le secteur minier.
De son coté Serges Namira du CENADEP estime que la gestion équitable des fonds peut contribuer au développement et à l’amélioration des conditions des vies des populations des zones d’exploitation minière et le développement de ces dernières
Pour rappel, en 2010, le Président de la République avait suspendu les activités minières dans trois provinces du Kivu pour plusieurs raisons notamment le paradoxe qui existe entre les potentialités minières des provinces et la pauvreté généralisée des populations; l’implication manifeste de certains acteurs dans les activités minières illégales et le commerce illicite des minerais. Cette mesure portant suspension des activités minières avait été levée le 1er Mars 2011, avec la signature d’actes d’engagement par différentes parties prenantes.
Par LONI Irenge Joe