Près de 4ans après le verdict dans le dossier de l’assassinat du défenseur des droits humains et coordinateur de l’organisation la Voix des Sans Voix , Floribert Chebeya. Les défenseurs des droits humains exigent la réouverture de ce procès pour condamner les vrais auteurs de cet assassinat. C’est dans ce cadre que Maître Jean Claude Katende de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’ Homme (ASADHO) invite le chef de l’État Félix Antione Tshisekedi de créer les conditions qui facilitent la réouverture de ce procès et retrouver ainsi la vérité sur l’assassinat de Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana.
Partant du constat selon lequel le procès tenu de 2010 à 2015 n’ avait pas respecté les garanties constitutionnelles pour les excusés, Maître Jean Claude Kitende estime qu’ avec le changement de l’environnement politique, la réouverture de ce procès s’impose pour sanctionner le vrai commenditeur et les auteurs de cet assassinat et libérer ainsi les innocents qui croupissent en prison.
« Nous savons que le vrai commenditeur de cet assassinat qui a été mis en cause depuis longtemps et qui n’a jamais été traduit en justice c’est Monsieur John Numbi et nous savons aussi qu’actuellement il y a deux policiers dans la ville de Lubumbashi qui ont participé à l’exécution de l’exécution de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana».Indique-t-il
A en croire maître Katende,les personnes qui croupissent en prison doivent être libérées pour mettre fin à l’injustice du verdict rendu en 2015 dans ce dossier
« Les personnes qui sont aujourd’hui en détention particulièrement Monsieur Mukalai ne sont pas les vraies auteurs de ce meurtre. Nous savons aussi qu’il y a des témoins oculaires qui ont été empêchés de comparaître et aujourd’hui compte tenu de l’environnement politique qui a changé. Ces personnalités sont aussi prête à le faire. Il faut leur donner l’occasion de le faire ».Ajoute-t-il
Pour y arriver, notre source indique que les défenseurs de droit de l’homme vont maintenir la pression pour obtenir l’ouverture de ce procès et demander au président de la République de rendre la justice indépendante en vue d’État de droit.
En rappel, un verdict allégé qui a été rendu par la justice congolaise à l’issue de ce procès en appel pour le meurtre du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur, en 2010. En première instance, un des accusés, Daniel Mukalay, avait été condamné à mort, un autre, Michel Mwila, à la perpétuité et trois avaient été acquittés.
Par LONI Irenge Joe