Alors que les préparatifs des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales avancent à grand pas, la question de la candidature unique de l’opposition alimente le débat depuis sous peu et suscite plusieurs inquiétudes dans l’opinion. L’opposition congolaise aura-t-elle un candidat unique à l’élection présidentielle du 23 décembre ?cette question suscite plusieurs interrogations tant au niveau des différentes classes politique que dans la société civile.
Pourtant cette idée d’une candidature unique de l’opposition fait son bonhomme de chemin et c’est le visage de grands ténors de l’opposition en occurrence Vital Kamerhe pour l’UNC, Felix Tshisekedi de l’UDPS et Jean Pierre Bemba, se dessine pour cette perspective.
Toutefois, la plus grande question que l’opinion se demande est de savoir qui désistera en faveur de qui ? Pour tenter de répondre à cette question, il faut d’emblée revenir sur la personnalité de chacun de ces potentiels candidats.
- Vital Kamerhe
Ancien ministre de la communication, président honoraire de l’assemblée national, troisième aux élections de 20011, VK est considéré comme quelqu’un de très bien outillé intellectuellement, et de très prudent dans toutes ses démarches pour l’unité de l’opposition.
- Jean Pierre Bemba
Ancien vice-président de la République, il est techniquement complet et a également une expérience de l’action publique, surtout que depuis sa libération de la geôle de la CPI, il est déterminé de par son langage à se débarrasser à tout prix du régime actuel.
- Felix Tshisekedi
Fils héritier du leader historique Etienne Tshisekedi, député national élu en 2011, sans avoir jamais siégé. Il incarne l’opposition radicale au pays, qui lutte depuis plusieurs années pour accéder à la magistrature suprême.
Alors la plus grande question que l’opinion se demande est celle de savoir si toutes ces démarches qui font la une dans tous le medias, sont-elles compatibles avec les pensées que ces grands ténors de l’opposition congolaise nourrissent et gardent jalousement au fond de leur cœur ?
En écoutant tous les fidèles lieutenants de ces différents partis de l’opposition, on s’aperçoit que tout le monde ne jure que pour le candidat de sa plate-forme, vue la pression émanant de la bas.
Plusieurs autres questions taraudent les observateurs de la vie politique en RDC, est-ce-que l’opposition ira-t-elle vraiment en rangs- serré à la prochaine élection présidentielle?
Pour parvenir à ce défis, elle devra faire face à plusieurs écueils dont voici quelqu’un uns :
le premier écueil est celui de savoir que des leaders de formations moyennes ou petite de l’opposition pourraient annoncer leur soutien au candidat du FCC pour leur déstabiliser et rafler quelque voix, le deuxième écueil et pas de moindre sera le refus probable de cacique de l’UDPS de se ranger derrière une candidature unique, que celui de Felix Tshisekedi, le troisième est tel que l’opposition s’est rarement montrée bien organiser lors de scrutin précèdent et un tel scenario risque de se répéter.
D’autres obstacles tels que, comment designer ce candidat unique, selon quel critère et sur quelle base ? Doit-on faire des primaires, ou choisir ce candidat unique sur la base de nombre de voix engrangé aux dernières élections ou doit-on le designer sur base des autres critères tels que le charisme, la capacité, l’expérience, l’âge ?
En fin même, s’il parviendrait à avoir une candidature unique, la centrale électorale et la cour constitutionnelle qui sont les grands acteurs de ces élections et dont les opposants ont toujours dénoncé d’être inféoder au pouvoir ou carrément d’être un bras séculier du système actuel affichera-t-elle la neutralité et l’impartialité ?
Toutes ces questions restent pendantes et de l’impossibilité de se déterminer sur des critères de choix démocratiques, découlent le tâtonnement légitime aux quelles assistent le peuple car sur quelle base objective, il faut demander à Vital Kamerhe de se désister au profit de Felix Tshisekedi et vice-versa. En attendant tous les yeux sont rives vers cette opposition pareille à l’élection d’un nouveau pape dont la fumée blanche met fin à tous le suspens.
Par Fulgence RUKATA