Dans un Etat de droit, les décisions de justice ne se commentent pas. A fortiori, les arrêts de la Haute cour. Ils sont même sans appel et opposables à tous. Dura lex, sed lex. Alors, il ne reste plus aux Congolais que d’observer les arrêts dans leur yoyo.
Proclamé par la CENI, invalidé par la Cour et validé par la même Haute cour ! Inversement, Recalé par la Centrale électorale, validé par la Cour constitutionnelle et au finish invalidé par la même haute juridiction !
De quoi donner du tournis aux « candidats » députés en cause. Ces derniers seront passés par toutes les émotions. Une balade éprouvante dans les jeux des contraires. Pis, dans les deux sens. De l’ombre à la lumière et de la lumière à l’ombre. Du pain blanc au pain noir et du pain noir au pain blanc. De la fête au deuil et du deuil à la fête. Est-ce la fin de ce feuilleton ubuesque ? Ou la Cour réserve-t-elle encore d’autres rebondissements dans le rebondissement ? Bien malin qui pourrait parier sur la fin de la controverse autour des « arrêts sur les contentieux électoraux ».
Les derniers « lésés » pouvant eux aussi brandir les erreurs matérielles pour casser d’autres… erreurs matérielles. La brèche ayant été maladroitement ouverte, tout le monde a beau jeu de s’y engouffrer. Après tout, la mécanique des contraires sans fin débouche sur une dialectique de la négation qui, par nature, est infinie.
Pour sûr, cette séquence a eu le mérite -c’est un euphémisme ironique- de replonger la RDC dans la case « pays sui generis ». Difficile, dans ces conditions, de ne pas donner raison au chef de l’Etat qui en appelle à un certain aggiornamento institutionnel.
Avec Forum de As