Dans la nuit du 15 au 16 juin, l’Eglise de Zaria à Maradi, troisième ville du Niger, a été incendiée, relaie Jeune Afrique et d’autres médias africains. La voiture du pasteur a aussi pris feu, des barricades ont bloqué les rues et des pneus ont été brûlés.
Par ces dégradations, des groupes de jeunes manifestaient leur désaccord avec l’arrestation de l’imam Cheik Rayadoune.
Le 15 juin, la police l’avait en effet appréhendé après qu’il ait qualifié d’«anti-islam» le projet de loi du gouvernement sur «l’organisation de l’exercice du culte au Niger».
Ce qu’a réfuté un responsable du ministère nigérien de l’Intérieur. Selon les propos de ce dernier, il s’agit d’éviter que «les dérives prônées par les organisations obscurantistes terroristes» ne prennent de l’ampleur dans le pays.
Adopté fin avril en conseil des ministres, ce projet de loi vise à prévenir les risques de dérives dans le pays et à donner à l’Etat les moyens de contrôler les pratiques qui ont cours dans la sphère religieuse. Ce texte doit être adopté par le Parlement du Niger, où l’islam est la religion majoritaire.
Dimanche matin, le calme était revenu dans la ville et l’imam de la mosquée de Zaria avait été relâché.
Avec Evangelique.info