Devant les chevaliers de la plume de la ville de Bukavu ce Jeudi le 28 Février 2019 lors d’une conférence organisée par Uwezo Afrika Initiative en collaboration avec Internews, l’écrivain congolais et journaliste d’investigation Nicaise Kabel’bel Oka échange sur la question de « relations interdépendantes entre les groupes armés locaux et étrangers dans le Kivu ». L’auteur des plusieurs livres dont l’avènement du Jihad en RDC, revient sur les objectifs distincts des groupes armés ainsi que leurs modes opératoire.
A en croire Nicaise, il existe une relation interdépendante entre les groupes armés locaux et étranger à l’est de la République Démocratique du Congo car ces derniers se partagent les mêmes territoires, où ils ont besoin d’y survivre et d’y consommer les produits mais également tous ont comme ennemi commun l’État.
Outres, les groupes armés étrangers bien équipes en armes et en munitions, logistiques et stratégies ont besoin des groupes armés locaux moins équipes mais qui ont une main d’oeuvre locale.
Ces derniers échangent des renseignements sur les positions des militaires et de la police nationale et se substuent même en renfort les uns pour les autres.
» dans le triangle d’interdépendance des groupes armés locaux et étrangers, lorsqu’un l’un veut attaquer les Fardc il sollicite le concours de l’autre en renseignement et en renfort »
Outres, il exprime le regret de voir combien les hommes politique ne protègent pas l’armé et ne comprend pas que c’est qu’une armée nationale
: » quand les Fardc tuent les mai mai ( nom des plusieurs groupes armés locaux), la classe politique et la population crie à la violation des droits de l’homme ou lorsqu’on les arrêtent, certains jeunes authoctones descendent dans les rues afin de revendiquer leur libération ».
Par ailleurs, la population elle même ne comprend pas la réalité de cette guerre car le congolais lui même n’arrive pas à identifier l’ennemi ou encore la communauté nationale pour des raisons qui les sont propres ne dénonce pas ces groupes étrangers.
Signalons que l’écrivain congolais et journaliste d’investigation recommande aux congolais de refuser de collaborer avec l’ennemi mais aussi à l’armé de former des unités spéciales adaptées qui connaissent les stratégies de ces groupes armés mais également de mettre la ruse au premier plan.
Par Isaac Musharhamina