La presse féminine est-elle témoin ou moteur des grands changements de société ?

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C’est dans la seconde moitié du XVIIème siècle que naissent les premiers titres spécifiquement dédiés au lectorat féminin, principalement sous forme de journaux peu illustrés. Il faudra attendre 1901 pour voir apparaître en France un premier titre au format magazine, nommé Fémina.

Dans son sillage, Marie-Claire naît en 1937, Elle en 1945, et progressivement, la presse féminine va gagner une place de premier choix dans tous les kiosques.

Trois fonctions ont longtemps prévalu dans la presse féminine :

Tout d’abord, elle a vocation à servir de « guide ».

Psychologie, médecine, sexualité, jeunesse, vieillesse, cuisine, décoration, mode, famille, éducation, etc. Toutes les grandes thématiques sont traitées par un titre ou par un autre, à destination d’un public féminin ou d’un autre. Certains titres s’adressent à un lectorat « haut de gamme », d’autres à une cible plus populaire, preuve que le marché est tel qu’il peut quasiment être segmenté à l’infini.

La presse féminine vise un second objectif : « divertir ».

Généralement très illustrés, avec de grandes photos ou infographies, la presse féminine a depuis longtemps saisi que, si elle voulait conserver son lectorat, il fallait stimuler en lui les zones du plaisir et du désir. Ainsi, les rubriques voyages, vacances, détente, portraits, sont autant de rubriques récurrentes pour créer un lien affectif entre le titre et la lectrice. Le succès des magazines « people », qui n’apportent quasiment aucune information d’intérêt général, est une illustration typique de cet objectif.

Le troisième objectif est celui qui est le plus négligé : « l’information ».

Quelques titres en ont fait leur spécialité cependant. Mais l’information a pour elle un trait caractéristique majeur : elle se périme très vite. Or, s’il est un point fréquemment convenu dans la presse féminine, c’est son caractère « intemporel ». La plus large part possible du magazine doit pouvoir être relue 3 ou 6 mois après sa sortie sans paraître hors de propos.

Pour autant, il est une constante qui vient en transversalité sur chacun de ces 3 domaines : chaque titre répond à un fil directeur idéologique ou philosophique.

Pour les uns, ce sera le combat féministe dit « progressiste », qui a notamment participé à accorder progressivement aux femmes des rôles et attributs antérieurement attribués aux hommes. Ce sont ces médias-là qui ont aussi milité pour une plus grande visibilité des femmes dans la société, ou pour des combats tels que le droit à l’avortement, qu’ils identifient comme un marqueur fort de la libération des femmes.

Pour les autres, le projet éditorial vise à valoriser une image plus traditionnelle, conservatrice de la société à travers le regard des femmes. La femme comme épouse ou future épouse, comme mère ou comme femme au foyer, sont globalement des modèles en perte de vitesse tant dans la presse féminine que dans la société. Et l’on est en droit de se poser la question de savoir qui a influencé l’autre.

Dans le flot des supports de presse féminin, citons-en un qui sort du lot par une ligne éditoriale originale, qui sait articuler conservatisme et modernité.

Traversé par une vision chrétienne de la vie quotidienne, il propose les rubriques habituelles de la presse féminine, tout en visant à s’adresser aussi à celles qui s’interrogent sur la foi chrétienne.

Petit Poucet témoin et acteur de la pluralité de l’information, le magazine SpirituElles s’est fait une place depuis 1989 dans le paysage chrétien, et vise à proposer aux femmes un contenu varié : dossiers, interviews, reportages, récits, chroniques, portraits, rubrique shopping…

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