Malgré tous le discours des hommes politique sur la parité, la législature en vigueur sur cette notion complexe de la vie de la nation et la lutte continuelle des différentes organisations féminines, la parité politique en RDC est loin d’être atteinte ou demeure un idéal à atteindre. C’est ainsi qu’à quelques jours de la tenue des élections du 23 décembre prochain, votre magazine fait une analyse sur l’effectivité ou non de la parité politique en RDC.
En RDC, pendant longtemps la politique était une affaire des hommes, cependant avec l’avènement de la démocratisation du pays dans les années 90, plusieurs efforts ont été faits pour que les femmes soient autant représenter que les hommes dans la sphère politique.
D’emblée, la parité signifie en de termes simples que, chaque sexe soit représenté à égalité dans les institutions tant politique, économique ou social. C’est un instrument au service de l’égalité, qui consiste à assurer l’accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités, ) la même occasion de choisir, bref au même droit, tout en respectant chacun sa spécificité.
Au non de ce principe, plusieurs lois ont été édictée en occurrence, la constitution de la RDC du 18 février 2006 telle que révisée à ces jours, a consacré à son article 14, les principes d’égalité des chances, des droits et de sexes : « la femme a droit a une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales, et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions » art14al.4&5.
La plus grande question qui taraude plus d’un observateur est de savoir pourquoi malgré les dispositifs constitutionnels et d’autres lois y relatives, cette parité n’est pas toujours effective ? quant on sait qu’aucune institution ne s’est débattue pour avoir 30% des femmes dirigeantes en rapport avec l’article 36 de la loi num15/013/du 1aout2015 portant modalités d’application des droits des femmes et de la parité ?
Pour certains observateurs de la vie politique de la RDC, cette manque de mise en application des dispositions légales peuvent s’expliquer par diverses raisons, entre autres le manque de la volonté politique pour la mise en application de cadres institutionnels légaux et existant; un alignement faible ou presque inexistant dans les listes des partis politiques lors des échéances électorales ou elles sont carrément victimes de l’objet de discrimination lors de la procédure de recrutement ou des promotion.
Par contre d’autres observateurs estiment que bien que la parité soit formellement édictée, les femmes n’ont qu’à démontrer plus d’ambitions, mériter leur places en politique pour garantir leur compétence surtout que l’évolution des mœurs plaidait déjà pour l’indifférenciation des rôles, des métiers et des fonctions car les gens ne peuvent être promu sur base de leur compétences mais parce qu’elles sont femmes….
C’est pourquoi eu égard de tout ce qui précède, le plus important est de se familiariser avec les enjeux, les concepts ainsi que les outils pour comprendre les conséquences d’un dispositif bâti sur des traditions depuis des années et qui ont toujours tenu les femmes loin de la politique et les lieux des décisions, car la réalisation de la parité ne peut pas se réaliser elle-même, mais elle nécessite l’action collective et la solidarité des femmes défenseuses de droits de l’homme. Une volonté politique forte et les outils privilégiés qui sont la législation et la budgétisation spécifique pour la cause de la femme.
La Rédaction