Elisabeth II, une chrétienne engagée et une humble servante de Dieu

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Elizabeth II a la réputation de posséder un profond sens des devoirs religieux et civiques, et de prendre son serment de couronnement très au sérieux. La foi en Dieu tient une place de choix chez cette femme chrétienne qui régna 70 ans par la grâce de Dieu.

La dernière reine chrétienne
Le 8 septembre 2022, deux jours après la réception de la nouvelle Première ministre Liz Truss au château de Balmoral pour lui demander de former un gouvernement, le palais de Buckingham annonce le placement de la reine Élisabeth II sous surveillance médicale, ses médecins déclarant être « préoccupés » par son état de santé. Sa mort est officiellement annoncée quelques heures plus tard.

La reine Elizabeth II est une chrétienne authentique. Sa foi en Jésus-Christ était évidente avant même qu’elle ne soit couronnée. Durant sa vie, elle a manifesté sa foi par ses paroles et ses actes. En plus de son rôle officiel en tant que gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre, un mouvement à la fois catholique et réformée, elle fréquente l’Église presbytérienne d’Ecosse résultant de la Réforme écossaise de 1560, commandée, entre autres, par John Knox.

Une femme de foi

« Priez pour moi… afin que Dieu me donne la sagesse et la force d’accomplir les promesses solennelles que je vais faire, et que je puisse le servir fidèlement tous les jours de ma vie. »

C’était la demande de prière faite par la reine Elizabeth II lors de sa première émission de Noël en 1952. Son père, le roi George VI, était décédé le 6 février 1952. La princesse Elizabeth et le duc d’Édimbourg étaient au Kenya lorsqu’elle a accédé au trône. Elle a été couronnée reine 18 mois plus tard, le 2 juin 1953, à l’abbaye de Westminster, à Londres.

Ses émissions de Noël au Commonwealth font partie des rares discours qu’elle écrit elle-même. Ils font fréquemment référence à Jésus-Christ, le Sauveur du monde, dont la naissance est célébrée à Noël. Parallèlement à son rôle officiel de chef de l’Église d’Angleterre, la reine exprime une foi personnelle en Jésus-Christ. Comme elle l’a dit dans son émission de Noël en décembre 2000 :
« Pour moi, les enseignements du Christ et ma propre responsabilité personnelle devant Dieu fournissent un cadre dans lequel j’essaie de mener ma vie. »

La reine a été couronnée lors d’un service religieux profondément symbolique. L’orbe, le sceptre, l’anneau et la couronne utilisés lors de la cérémonie comprennent chacun une croix pour symboliser le règne de Jésus-Christ sur le monde. Même si les joyaux de la couronne sont sertis de nombreuses pierres précieuses, une Bible est présentée lors du couronnement et décrite comme « la chose la plus précieuse que ce monde offre ».

Le moment le plus sacré au cœur de la cérémonie est l’onction, lorsque les symboles du statut royal sont retirés. La reine, assise sous un auvent pour cacher le moment sacré aux caméras, était vêtue d’une simple robe blanche sans bijoux ni couronne. Alors que l’archevêque l’oignait d’huile, les prières prononcées sur elle invitaient le Saint-Esprit de Dieu à la mettre à part en tant que servante de Dieu. Les chrétiens croient que l’onction de Dieu remplit son peuple de son amour et lui donne le pouvoir de le suivre.

Une servante de Dieu

Le thème du service court tout au long du sacre et, durant le long règne de la reine, elle s’est inspirée de la vie sacrificielle de Jésus-Christ, qui a dit de lui-même : il « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir ».
« Maintiendrez-vous, autant que le permettra votre pouvoir, les lois de Dieu et la vraie profession de l’Évangile et la religion réformée protestante, établie par la loi au Royaume-Uni ? Maintiendrez-vous et protégerez-vous de façon inviolable l’assise de l’Église d’Angleterre, sa doctrine, son culte, sa discipline et son gouvernement, tels qu’établis par la loi en Angleterre ? »

Avec ces mots presque oppressants, l’archevêque de Canterbury, Geoffrey Fischer, s’adresse à une jeune femme, revêtue d’une robe de soie blanche. Celle-ci répond, d’une voix ferme : « Tout cela, je le promets. » Se levant et montant à l’autel pour y poser la main droite sur les Évangiles, puis s’agenouillant, elle déclare : « Toutes ces promesses, je les tiendrai et garderai. Que Dieu me soit en aide ! »

Plus de bonheur à donner qu’à recevoir
En 2008, la reine a déclaré:

« J’espère que, comme moi, vous serez réconfortés par l’exemple de Jésus de Nazareth qui, souvent dans des circonstances de grande adversité, a réussi à mener une vie désintéressée et sacrificielle… Il précise que le véritable bonheur et la satisfaction humaine résident davantage dans le fait de donner que de recevoir ; plus à servir qu’à être servi. »

Le récit biblique à laquelle la reine fait référence met l’accent sur ce thème du service. Dans quatre de ses émissions de Noël, elle a parlé de la parabole que Jésus a racontée à propos d’un « bon samaritain ».

En 1985, elle a déclaré que l’histoire « nous rappelle notre devoir envers notre prochain ». Nous devrions essayer de suivre l’instruction claire du Christ à la fin de cette histoire : « Va et fais de même ».

En 1989, sa référence à l’histoire reflète l’influence de son mari, le duc d’Édimbourg, qui partageait sa foi chrétienne pratique et son sens du devoir. Elle a dit: « Beaucoup d’entre vous auront entendu l’histoire du Bon Samaritain, et comment le Christ a répondu à la question (d’un docteur de la loi) « Qui est mon prochain? » (Luc 10:29).

«Jésus a évoqué cela avec la parabole du Bon Samaritain. L’homme qui est blessé et laissé au bord de la route est sauvé par quelqu’un qui ne partageait pas sa religion ou sa culture. Cette merveilleuse histoire de bienveillance est toujours aussi d’actualité aujourd’hui. De bons samaritains ont émergé dans toute la société, montrant de l’attention et du respect pour tous, sans distinction de sexe, de race ou d’origine, nous rappelant que chacun de nous est spécial et égal aux yeux de Dieu. »

« Le pardon est au cœur de la foi chrétienne »
En plus de parler de sa foi et d’assister aux services religieux à titre officiel, la reine Elizabeth II est une chrétienne engagée dans sa vie privée. En 1992, dans un discours prononcé à l’occasion du 40e anniversaire de son règne, elle remercie tous ceux qui ont prié pour elle et déclare que ces prières « m’ont soutenue pendant toutes ces années ».

Sa foi personnelle la pousse également à œuvrer pour la paix et la réconciliation à l’échelle internationale et dans sa propre famille. En 2011, elle a déclaré :

« Le pardon est au cœur de la foi chrétienne. Elle peut guérir des familles brisées, restaurer des amitiés et réconcilier des communautés divisées. C’est dans le pardon que nous ressentons la puissance de l’amour de Dieu. »

Bien que l’oncle du prince Philip, Earl Mountbatten, ait été assassiné par l’IRA, la reine a serré la main de Martin McGuinness du Sinn Fein dans un geste considéré comme une étape vitale pour assurer la réconciliation entre nationalistes et unionistes en Irlande du Nord.

Tout au long de sa longue vie, l’exemple et l’enseignement du Christ ont été mis en pratique par cette reine au cœur de servante.

En 2021, lorsque sa propre vie de famille a été secouée par une interview donnée par le prince Harry et sa femme Meghan, elle a répondu avec le même esprit d’amour et de pardon en disant: « Harry, Meghan et Archie seront toujours des membres très aimés de la famille royale ».

En 2012, elle a conclu son émission de Noël en priant pour son peuple et en invitant une réponse pratique et sincère au message d’amour de Jésus-Christ :

« C’est le moment de l’année où nous nous souvenons que Dieu a envoyé son fils unique pour servir, non pour être servi. Il a remis l’amour et le service au centre de nos vies en la personne de Jésus-Christ. Je prie en ce jour de Noël que son exemple et son enseignement continuent à rassembler les gens pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes au service des autres. »

Le chant, « In the Bleak Midwinter » se termine en posant une question à nous tous qui connaissons l’histoire de Noël, sur la façon dont Dieu s’est donné à nous dans un humble service :

« Que puis-je lui donner, pauvre que je suis ?
Si j’étais un berger, j’apporterais un agneau;
si j’étais un sage, je ferais ma part. »
Le chant donne la réponse: « Pourtant, ce que je peux, je lui donne mon cœur ».

Tout au long de sa longue vie, l’exemple et l’enseignement du Christ ont été mis en pratique dans la vie dévouée et fidèle de notre Reine au cœur de servante. Il semble que sa prière depuis le début de son règne ait été exaucée.

Avec Chrétienne.info

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