Alors que le Commission Electorale Nationale Indépendante CENI est en pleine phase de compilation des résultats du scrutin du 30 Décembre 2018 en République Démocratique du Congo, des voix s’élèvent dans différents camps en course pour le pouvoir mais aussi du côté des observateurs afin de prévenir la centrale électorale congolaise à publier la vérité des urnes. C’est le cas de la coalition Lamuka qui soutient Martin Fayulu, du FCC de Ramazani Shadari ou du Conférence Episcopale National du Congo(CENCO) qui disent posséder les résultats de leurs centres de compilations parallèle à la CENI.
Pas plus longtemps ce 3 Janvier 2019, Moise Katumbi, l’un des principaux leaders de Lamuka vient de répondre par un tweet au clan Kabila, le Front Commun pour le Congo (FCC)
« Alors qu’internet est bloqué, la Rfi et d’autres medias sont coupés, le régime clame que le FCC gagnera dans les provinces. Faux ! Comme à Kinshasa le FCC a été sanctionné à l’intérieur du pays. En 17 ans le régime n’a rien fait. Soyons prêt à revendiquer notre victoire » a-t-il tweet.
Par contre le conseiller diplomatique de l’actuel Chef de l’Etat, Barnabé Kikaya et l’un des portes parole du FCC a déclaré ce 3 Janvier à Kinshasa lors d’un point de presse que Ramazani Shadari gagnerait les élections dans plusieurs provinces.
« Nous avons mis en place notre centre de compilation, nous avons tous les chiffres » a-t-il martelé, dévoilant les grandes lignes du tableau des résultats collectés par le FCC comme nous rapporte le Magazine Jeune Afrique.
Cependant, la CENCO a indiqué de son côté etre en possession du nom du vainqueur de la présidentiel du 30 Décembre. Cela grâce aux données issues des procès verbaux des bureaux de vote.
En dépit de toutes ces gestations dans différents camps en courses et des observateurs, la CENI continue à demander au peuple congolais de garder sa patience car elle reste la seule institution habilitée à proclamer les résultats provisoires des élections.
Rappelons que le président de la CENI, Corneille Nanga a déclaré ce 3 Janvier 2019 que la centrale électorale congolaise n’est qu’à 20% de compilation des résultats issus des urnes.
Par Isaac Musharhamina