Depuis quelques jours, des manifestations lentes sont signalées dans différents coins de la province du Nord-Kivu. Le lundi dernier, plusieurs milliers de personnes ont manifesté et une ville morte a été observée à Goma, pour protester contre la passivité de la force Est-Africaine déployée dans la région face aux rebelles du M23.
La passivité de l’EAC sur les attaques du M23 au Nord-Kivu : le gouvernement et les mouvements citoyens, deux protagonistes en opposition ?
Après les manifestions, lundi dernier dans la ville de Goma, ayant paralysées toutes les activités socio-économiques, le gouverneur militaire a appelé la population au calme car, estime-t-il, leurs revendications ont été comprises.
« (…) vous conviendrez avec moi que la province du Nord-Kivu traverse actuellement des moments difficiles du fait de l’agression injuste nous imposée par le M23/RDF et que se livrer à des actes de pillage et de débordement ne fera que sombrer davantage notre province dans une situation d’asphyxie économique ; ce qui va beaucoup plus profiter à l’ennemi. Au regard de ce qui précède, et partageant les mêmes soucis que ma population, je lance un appel patriotique au calme et à la retenue« , lit-on dans son communiqué.
Cependant, de l’autre côté, le collectif des mouvements citoyens du Nord-Kivu a appelé à une série de journées ville morte. Des manifestations qui, selon les vœux du collectif des mouvements citoyens, devraient s’étendre sur une semaine.
En perplexe, la population du Nord-Kivu ne sais plus à qui se vouer.
Pour rappel, au lendemain d’un sommet de l’EAC samedi à Bujumbura, qui a appelé à un cessez-le-feu, le gouvernement de la RDC a rappelé que « le mandat de la force régionale est, sans équivoque, offensif »