Anxieux de la situation sécuritaire prévalant au Nord-Kivu à l’Est de la RDC, la Répresentation des étudiants du Congo (REC/Sud-kivu) a appelé le gouvernement de se saisir urgemment de la situation en multipliant l’effectif des soldats sur le front, tout en réfléchissant sur d’autres pistes pouvant rétablir la paix dans cette partie du pays.
Ceci ressort du communiqué de la REC/Sud-kivu en rapport avec la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, rendu publique le jeudi 26 Mai 2022.
« Nous exigeons au gouvernement central de se saisir d’urgence de la situation, en envoyant beaucoup plus de soldats au champ de bataille , prendre en charge les vaillants soldats de la FARDC pour servir loyalement le drapeau », peut-on lire dans ce communiqué signé par le Porte parole Provincial des étudiants, Byamungo Kazimiri Samuel.
« Point n’est plus question d’attendre, nous devons agir« . Dans ce même document, en collaboration avec le mouvement citoyen Amka Congo, la REC/Sud-kivu a appelé les étudiants en particulier et toute la population du Sud-Kivu en général, à participer à la marche de soutien aux Forces armées de la RDC prevues en province en date du mardi 31 Mai 2022.
« Ainsi, la représentation des étudiantsduCongo au SUD-KIVU (REC/SUD-KIVU) invite, toute la population de la ville, les étudiants ainsi que toutes les couches de la population; bref, tout le monde touché par ces actes inciviques et animé par l’esprit patriotique à se mobiliser comme un seul homme le Mardi 31/05/2022 pour participer à une marche de soutien aux opérations de nos vaillants soldats qui sont sur le champ de bataille à l’est de la RDC précisément au Nord-Kivu »
Il sied de noter que cette marche partira de la place Muzihirwa à 9h00 jusqu’ au Gouvernorat de province où un mémo sera lu et déposé.
Contexte
C’est depuis plus d’une semaine que les tensions militaires ont repris entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la rébellion pro-Rwandaise du M23.
L’opération militaire lancée depuis le 22 mai par les forces congolaises a, comme il fallait s’y attendre, entraîné une levée de boucliers chez le Rwanda voisin qui les accusent d’avoir tiré des roquettes sur son territoire, provoquant d’énormes dégâts collatéraux.
Cependant, juste après la déclaration de Kigali affirmant que plusieurs civils ont été blessés par ces tirs et appelant à une « enquête urgene » sur cet incident provoqué à la frontière entre les deux pays, le 25 Mai, les FARDC et les rebelles du M23 s’accrochent sur plusieurs fronts dans la province du Nord-Kivu, provoquant ainsi des déplacements perpétuels de la population.
Par Michel Methusela