En République Démocratique du Congo, la gestion de la biodiversité est capitale pour l’avenir de la nation. Pourtant, les congolais lui-même est le principal déstabilisateur de la biodiversité et de la santé environnementale. Au Sud-Kivu, compté tenu de l’ampleur de la dégradation du milieu écologique, la province reste très lamentable, caractérisée par divers problèmes notamment l’inadéquation entre la recherche universitaire et les pratiques de conservation. Face à cela, la société civile environnementale avec l’appui de ces partenaires réunis les scientifiques/chercheurs et les praticiens œuvrant dans la conservation dans un atelier de réflexion, ce 4 et 5 décembre 2018 dans le chef lieux de la province du Sud-Kivu.
Depuis plusieurs décennies, la gestion de la biodiversité dans la province du Sud-Kivu connait plusieurs défis liés à la pression anthropique et à l’accès quasi incontrôlable et peu réglementé aux ressources naturelles pour des fins économiques.
Pour Josué Aruna, Coordinateur Société Civile Environnementale et Agro-Rurale du Congo (SOCEARUCO), ces problèmes nécessitent un cadre multi acteur pour expérimenter à mutualiser ensemble leur connaissance en vue d’une future collaboration efficace visant à contribuer à la bonne gouvernance des ressources naturelles.
« Nous nous sommes rendus compte qu’il y a des cadres provinciaux qui existent, des universités qui existent et qui ont le secteur de l’environnement et de la conservation, de la biodiversité, il y a nous acteur de la société civile, mais il n’y a pas une relation au niveau de la province, il n’y a pas un cadre où les gens se réunissent et essayent de réfléchir sur de question spécifique à l’environnement. Alors à notre niveau, il fallait élargir un cadre où il y aura un groupe d’ONG locales, d’universités/Institut supérieur, scientifiques et praticiens engagés dans la conservation de la biodiversité», indique-t-il.
Par ailleurs, Josué Aruna ajoute que ce dialogue sera l’occasion d’identifier les lacunes, les priorités de recherche, les opportunités de collaboration, le financement et le renforcement des capacités en matière de plaidoyer soutenue par les arguments de recherche scientifiques et la valorisation des services culturelles et autres services éco-systémiques qui peuvent aider les décideurs à établir des choix qui s’imposent dans la conservation de la biodiversité.
En somme, le Coordinateur Société Civile Environnementale et Agro-Rurale du Congo signale que cet atelier de deux jours pourra proposer des sujets de recherche, des conseils individuels aux étudiants qui souhaitent en savoir plus sur la façon d’aborder les problèmes concrets de la conservation de la biodiversité en RDC.
Par MWEMA Joseph